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Gouvernement

Christiane Taubira cible David Rachline pour "les propos tenus sur sa page Facebook"

La ministre de la Justice Christiane Taubira à la tribune du Sénat

La ministre de la Justice Christiane Taubira à la tribune du Sénat - Jacques Demarthon - AFP

La ministre de la Justice a notamment reproché au jeune sénateur FN de ne pas modérer les commentaires laissés sous ses posts. Et notamment ceux qui concernent Christiane Taubira...

Depuis la loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels, Christiane Taubira est une habituée des débats endiablés à l'Assemblée nationale. Mardi, c'est au Sénat que la ministre de la Justice a échangé des propos virulents avec le sénateur-maire FN de Fréjus, David Rachline. Au jeune élu qui l'interpellait sur son "laxisme" supposé qui aurait "donné un très fort sentiment d'impunité aux voyous", la garde des Sceaux a renvoyé aux "raccourcis inexacts" qui "font le bonheur des réseaux sociaux".

Puis, directement à l'attention de David Rachline:

"On me dit par ailleurs que votre page Facebook héberge avec grande complaisance des propos qui mériteraient un traitement pénal. Mais cela n'a rien de surprenant".

Messages racistes et allusion à Jean-Marie Le Pen

Le Lab d'Europe 1, qui a relevé l'échange, explique que la ministre de la Justice reproche au sénateur FN de ne pas modérer les commentaires écrits sous les messages qu'il poste sur sa page Facebook. "Taubira casse toi", "morpion", "elle n'aime pas les blancs" ou "retourne dans ton arbre" peut-on notamment lire sous un post de soutien aux policiers qui ont manifesté devant le ministère de la Justice, la semaine dernière. 

Ces messages pourraient tomber sous le coup de l'article 93-3 de la loi du 29 juillet 1982, article modifié en 2004 par la "loi dans la confiance pour l'économie numérique" et qui induit des responsabilités en cascade en cas de publications racistes sur un site ou une publication numérique.

Mais Christiane Taubira a aussi profité de sa prise de parole pour rappeler à David Rachline que "le laxisme, c'est de s'accommoder d'un leader qui combine à la fois les condamnations multiples et les responsabilités politiques", en référence à Jean-Marie Le Pen, le fondateur exclu du Front national.

S.A.