Cette ministre française n'a pas apprécié le soutien du gouvernement italien aux gilets jaunes

Le ton monte entre Rome et Paris. La ministre de l'Europe et des Affaires étrangères s'est agacée ce mardi du message de soutien du gouvernement populiste italien aux gilets jaunes.

La provocation lancée lundi par le gouvernement italien n'a pas été du goût de Nathalie Loiseau. Ce mardi, la ministre chargée de l'Europe et des Affaires étrangères a sèchement répliqué au message de soutien aux gilets jaunes de Matteo Salvini et Luigi di Maio.

Lundi, les vice-présidents du Conseil italien, à la tête d'un gouvernement populiste, avaient apporté leur soutien au mouvement des gilets jaunes, l'un d'eux les invitant à ne "pas faiblir" dans leur combat.

"La France se garde de donner des leçons à l’Italie", leur a amèrement répondu Nathalie Loiseau ce mardi dans un message publié sur Twitter. "Que MM. Salvini et Di Maio apprennent à balayer devant leur propre porte".

"Que d'hypocrisie", répond Luigi di Maio

"Je pense que la priorité du gouvernement italien c'est de s'occuper du bien-être du peuple italien, je ne suis pas sûre que de s'intéresser aux gilets jaunes a quoi que ce soit à voir avec le bien-être du peuple italien", a répété la ministre ce mardi devant des journalistes à Bruxelles.

"J'ai beaucoup entendu le gouvernement italien demander le respect pour la manière dont il gouvernait l'Italie. Ce respect leur est dû, mais il est dû à n'importe quel pays, surtout quand on est voisins, alliés et amis", a-t-elle martelé.

"Que d'hypocrisie", lui a répondu sur Facebook Luigi Di Maio, ajoutant que Nathalie Loiseau, "peut-être, ne se souvient pas du président Macron quand il nous comparait à la lèpre en parlant de notre gouvernement". 

Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement Cinq Etoiles, a poursuivi sur son compte Facebook en soutenant que "le peuple français demand(ait) le changement et une meilleure prise en compte de ses exigences".

"Il est temps d'arrêter d'appauvrir l'Afrique avec des anciennes politiques colonialistes, qui provoquent des vagues migratoires vers l'Europe et que l'Italie s'est retrouvée à plusieurs reprises à affronter seule", a encore dénoncé le vice-président du Conseil.

Jeanne Bulant