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Centrafrique: les députés prolongent l'opération militaire

Jean-Marc Ayrault s'est exprimé devant l'Assemblée nationale pour lui demander la poursuite de l'intervention française en Centrafrique.

Jean-Marc Ayrault s'est exprimé devant l'Assemblée nationale pour lui demander la poursuite de l'intervention française en Centrafrique. - -

L'Assemblée nationale a autorisé mardi la prolongation de l'opération militaire française en Centrafrique. Auparavant, Jean-Marc Ayrault s'était exprimé, en appelant à l'Europe et à l'ONU.

Non, la France n’est pas seule. Mais elle ne serait pas contre une aide plus franche de ses partenaires. Voilà en substance le message délivré par Jean-Marc Ayrault devant l’Assemblée nationale, ce mardi, concernant la poursuite de l’opération Sangaris en Centrafrique.

Les députés français, eux, ont donné massivement leur accord à la prolongation de l'opération, malgré les doutes croissants sur les objectifs d'une intervention confrontée à une situation délicate sur le terrain.

Après avoir dressé un tableau très sombre de la situation, affirmant que "les difficultés (étaient) considérables", le Premier ministre avait auparavant assuré que la France "ne les sous-estimait pas et ne cherchait pas à les minimiser". Mais il a marqué sa volonté de ne rien lâcher.

"Nos efforts ont commencé à porter leurs fruits. L'embrasement généralisé qui menaçait a été évité", a-t-il salué. Selon lui, "les premiers progrès sont réels et une perspective se dessine, dans tous les domaines".

Jean-Marc Ayrault a ainsi annoncé que l’Europe allait envoyer des hommes afin de sécuriser l’aéroport et certains quartiers de Bangui, confirmant une information de BFMTV.

La France "n'a pas vocation à se substituer aux forces internationales"

Mais il a également sollicité "une opération de maintien de la paix sous Casques bleus". Dans ce cadre, le chef du gouvernement a indiqué que Paris souhaitait que le Conseil de sécurité des Nations unies examine "début mars" le "rapport" que doit présenter dans les prochains jours le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, sur une opération de maintien de la paix.

Quand les Casques bleus seront déployés en Centrafrique, "la France pourra réduire son effort et maintenir une présence en appui à l'opération des Nations unies", selon le Premier ministre. "Mais elle n'a pas vocation à se substituer aux forces internationales, auxquelles il incombe d'assurer, dans la durée, la sécurisation de la Centrafrique", a-t-il prévenu.

Sans surprise, l'ensemble des groupes parlementaires ont voté en faveur de la poursuite de l'intervention française en Centrafrique.

Y. D. avec AFP