"Ce que vous décrivez est un viol": Marlène Schiappa interpelle Fun Radio après un sondage polémique

"Charlotte ne supporte pas que son mec lui fasse l'amour la nuit quand elle dort. Vous trouvez cela normal?". Un sondage publié mardi sur le compte Twitter de Fun Radio a soulevé l'indignation de la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes.

Marlène Schiappa a réagi ce jeudi matin sur Twitter après la publication d'un sondage polémique par Fun Radio. "Charlotte ne supporte pas que son mec lui fasse l'amour la nuit quand elle dort. Vous trouvez cela normal?", interrogeait mardi soir le compte Twitter de la radio. 

Un sondage qui revenait sur le témoignage d'une jeune auditrice l'émission Lovin'Fun, qui expliquait vraisemblablement que son petit-ami lui "faisait l'amour" la nuit alors qu'elle était endormie. Les réactions indignées d'internautes ne se sont pas fait attendre, épinglant le fait qu'il n'y a pas de consentement possible si la jeune femme est endormie, ce qui apparente la situation à un viol.

"Bonjour Fun Radio, on va vous aider à être plus clair: 'Charlotte ne supporte pas d'être violée la nuit, est-ce normal?' A votre service!", fait ainsi remarquer le Groupe F, collectif féministe. 

De son côté, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes a rétorqué:

"Ce que vous décrivez est un viol. Définition juridique: pénétration obtenue sous la menace, la contrainte ou la surprise. Ce serait bien de le dire à vos auditeurs et auditrices", écrit Marlène Schiappa ce jeudi matin sur Twitter. 

Elle conseille ensuite à la jeune femme de s'adresser plutôt au Planning familial si elle a des questions. 

Face à ces réactions, Fun Radio a supprimé son tweet. Le compte de l'émission en question, Lovin'Fun, s'est de son côté justifié mercredi soir: "Nous avons justement abordé ce sujet. Ce n'est pas parce qu'on est en couple que nos corps sont à la disposition de l'autre !!". La radio a précisé, ce jeudi dans un communiqué, que l'émission avait pour but de sensibiliser le public sur la question du consentement sexuel. "Cette question vise à faire prendre conscience que tout comportement sexuel sans consentement est inacceptable", écrit Fun Radio.

Selon une étude publiée mardi par Santé publique France, plus d'une femme sur dix estime avoir "cédé aux attentes" de son partenaire lors de leur premier rapport sexuel et 2% d'entre elles estiment avoir été forcées. 

Claire Rodineau