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Gouvernement

Cazeneuve: 73 jihadistes français tués en Syrie et en Irak

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé ce jeudi soir que ce sont en tout 73 jihadistes français qui ont perdu la vie en Syrie et en Irak.

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé ce jeudi soir que ce sont en tout 73 jihadistes français qui ont perdu la vie en Syrie et en Irak. - Philippe Wojazer - Pool - AFP

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé ce jeudi soir que près de 73 Français partis combattre en Syrie et en Irak ont été tués. En tout, ce sont près de 1.400 de nos concitoyens qui sont concernés par ces départs pour le jihad.

C'est un bilan qui ne cesse de s'alourdir et qui fait froid dans le dos. Soixante-treize Français ont été tués "sur le théâtre d'opérations terroristes" en Syrie et en Irak, a annoncé ce jeudi soir le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dans l'émission "Des paroles et des actes" de France 2.

Le dernier bilan fourni par le gouvernement début janvier faisait état de près de 70 jihadistes français morts dans ces pays, sur quelque 1.400 Français concernés par les départs pour le jihad.

Empêcher les personnes de partir

Grâce à la dernière loi antiterroriste votée par le Parlement à l'automne, dès lors qu'il y a une "suspicion d'engagement dans ces opérations en Irak, en Syrie ou ailleurs", on peut "mettre en place une interdiction de sortie du territoire, prendre les pièces d'identité" des jihadistes présumés, a plaidé Bernard Cazeneuve.

"Si nous les laissons partir, ils s'engagent dans des exactions", a expliqué le ministre évoquant les "vidéos de décapitation, de crucifixion".

"Quand ils reviennent, s'ils n'ont pas été détruits physiquement sur place", les jihadistes sont "psychologiquement détruits" et "plus dangereux qu'avant qu'ils ne soient partis", a-t-il estimé. "Cette mesure sera efficace et permettra d'éviter bien des risques", a ajouté le ministre de l'Intérieur.

De nouvelles mesures annoncées

Après les attentats de Paris, le gouvernement a annoncé, entre autres, la création de 1.400 postes dépendant du ministère de l'Intérieur (dont 1.100 pour le seul renseignement) et 425 millions de crédits d'investissement et d'équipement en trois ans pour améliorer les moyens et les systèmes informatiques.

Jé. M. avec AFP