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Gouvernement

Castaner critiqué pour avoir comparé le saccage d'une permanence parlementaire à un "attentat"

Christophe Castaner - ludovic MARIN / AFP

Christophe Castaner - ludovic MARIN / AFP - -

Lors d'un déplacement à Perpignan mercredi, le ministre de l'Intérieur a utilisé ce terme bien spécifique pour parler des dégradations commises dans la permanence du député LaREM Romain Grau.

"Constitue un attentat le fait de commettre un ou plusieurs actes de violence de nature à mettre en péril les institutions de la République ou à porter atteinte à l'intégrité du territoire national." C'est, en tout cas, ce que dispose l'article 412-1 du Code pénal, qui punit l'acte de 30 ans de réclusion criminelle et de 450.000 euros d'amende.

Selon Christophe Castanera priori au fait de cette acception, il s'agit là de ce qu'il s'est produit récemment dans la permanence du député La République en marche Romain Grau, dans les Pyrénées-Orientales. Lors d'un déplacement à Perpignan mercredi, le ministre de l'Intérieur a affirmé que "le principe de l'attentat, c'est de préparer l'acte". 

"Là, on a des gens qui sont venus avec des bidons d'essence. Ils s'étaient équipés et ont tenté notamment d'attenter à la vie d'un parlementaire présent dans la permanence", a-t-il poursuivi. 

Regain de violences

Selon L'Indépendant, le locataire de la place Beauvau a apporté son "soutien à toutes les autres victimes d'attentats tels que celui qui a été commis samedi dernier". "Et ce, quelle que soit leur couleur politique", a-t-il ajouté.

Depuis dix jours, un regain des actes de vandalisme visant les élus, notamment parlementaires, s'est manifesté sur le territoire. Il fait principalement suite à l'adoption, par l'Assemblée nationale, du projet de loi ratifiant le traité de libre-échange avec le Canada. De nombreux élus LaREM, échaudés par les intimidations subies au plus fort de la crise des gilets jaunes, ont exprimé leur solidarité vis-à-vis de leurs collègues.

Le qualificatif d'"attentat", en revanche, ne passe pas auprès de l'opposition. Ex-chef de file du Parti communiste aux élections européennes, Ian Brossat a raillé via Twitter "ce monde merveilleux dans lequel on assimile une vitre de permanence cassée à un attentat". 

Quant à Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national, il estime que Christophe Castaner "essaie de justifier lui-même un mot qui résonne autrement dans l'imaginaire collectif".

Jules Pecnard