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Casseurs: Cazeneuve fustige les "polémiques minables" de la droite

Bernard Cazeneuve s'est emporté contre les critiques de la droite lors des questions au gouvernement.

Bernard Cazeneuve s'est emporté contre les critiques de la droite lors des questions au gouvernement. - Capture BFMTV

Bernard Cazeneuve s'est emporté mercredi contre les "polémiques minables" lancées par l'opposition, lors de la séance des questions au gouvernement durant laquelle il a été taxé de "complaisance" envers les casseurs.

Bernard Cazeneuve en a décidément assez que l'on critique le travail des forces de l'ordre. Habitué des réponses sèches mais calmes aux critiques faites au gouvernement, le ministre de l'Intérieur s'est emporté mercredi après avoir été interpellé par le député Les Républicains Philippe Meunier. Un deuxième coup de colère en deux jours, puisqu'il avait déjà fustigé mardi "ces postures, ces propos, ces affiches" attaquant les policiers, en référence notamment aux affiches de la CGT dénonçant les violences policières.

L'élu du Rhône a pointé du doigt sa "complaisance à l'égard des criminels qui s'attaquent désormais à nos enfants hospitalisés" en référence aux dégradations de la veille sur l'hôpital Necker. Bernard Cazeneuve a alors déploré le "ton polémique inutilement agressif (de son interlocuteur) qui contribue à l'abaissement de la parole publique dans un contexte où le pays a au contraire besoin de voir la parole s'élever".

Critique du bilan sécuritaire de la droite

Il s'en est ensuite pris au bilan de la politique d'économies menée par la droite durant le mandat de Nicolas Sarkozy.

"Lorsqu'on est attaché à l'autorité de l'Etat, on ne supprime pas 13.000 emplois dans les forces de sécurité alors que le pays est gravement menacé, on ne diminue pas de 17% les crédits de fonctionnement de la police, on ne supprime pas, pour ensuite venir donner de leçons, 15 unités de forces mobiles parmi les compagnies de CRS et parmi les escadrons de gendarmerie mobile, on ne supprime pas des centaines de postes dans les services de renseignement", a-t-il énuméré en haussant progressivement le ton

Le ministre de l'Intérieur avait auparavant rappelé qu'il était le matin-même place Beauvau pour rendre hommage au couple de policiers tués lundi soir à Magnanville. Un respect dont il a accusé son adversaire de manquer.

"Quand on est honnête et qu'on est responsable et que des policiers se sont mis comme hier (mardi) devant l'hôpital Necker pour protéger un hôpital, on leur rend hommage plutôt que d'engager des polémiques minables", a-t-il conclu, avant d'être acclamé debout par des députés de gauche.

Hélène Millard