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Budget: Christophe Castaner rappelle que "les efforts" valent aussi "pour le ministère des Armées"

Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement.

Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement. - BFMTV

Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement et secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé des Relations avec le Parlement, était l'invité de vendredi matin de Jean-Jacques Bourdin.

"Il a été demandé à chacun de faire des efforts, y compris au ministère des Armées", a rappelé Christophe Castaner vendredi matin. Cette mise au point intervient après un coup de sang du chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers qui, auditionné mercredi par la commission de la défense de l'Assemblée nationale, avait fustigé les 850 millions d'économies exigés du ministère alors que la France est engagée sur de nombreux terrains d'opérations extérieures. Le militaire dont le mandat court normalement jusqu'au 31 juillet 2018 a aussi menacé de démissionner.

Polémique à laquelle le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement a rétorqué qu'en tout état de cause: "Le budget des armées augmentera fortement pendant la mandature". 

Avant de nuancer: "A un moment donné, il faut arrêter de dépenser l'argent qu'on n'a pas", a martelé Christophe Castaner, rappelant qu'"il fallait pour le ministère du Budget trouver 4,5 milliards d'euros - excusez du peu - tous ministères compris".

"Le président de la République verra les militaires ce soir (jeudi, NDLR)", a encore précisé le porte-parole. Concernant les réductions de dépenses, il a indiqué que les économies seraient avant tour réalisées par "la possibilité de décaler certaines commandes de matériel".

Le service militaire universel, "enjeu de citoyenneté"

"Emmanuel Macron a déjà eu l'occasion de s'exprimer sur sa priorité d'une augmentation du budget des Armées pendant la mandature", a rappelé Christophe Castaner.

Sujet connexe, le rétablissement d'un service militaire universel voulu par le président a aussi été évoqué. Le porte-parole a confirmé que: "Oui, il sera mis en œuvre pendant la mandature."

"Ce n'est pas un enjeu militaire, mais de citoyenneté. Il faut faire en sorte qu'on retrouve l'esprit du service national: que pendant un mois de classes tous les jeunes Français puissent se retrouver ensemble, que l'on puisse identifier à la fois les besoins de formation, les besoins de soins avec les examens sanitaires qu'on peut faire pendant ce mois. Mais, en même temps, qu'on puisse identifier ces jeunes qui sont les plus éloignés des valeurs de la République. Et qu'à parti de ce moment-là, on puisse les accompagner et empêcher toute forme de radicalisation."

David Namias