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Gouvernement

Boues rouges: Manuel Valls réplique à Ségolène Royal

Le Premier ministre a sèchement répondu à Ségolène Royal, vendredi 2 septembre, alors qu'elle lui reprochait d'avoir donné son feu vert à la poursuite des rejets de "boues rouges" dans les calanques.

La polémique entre Manuel Valls et Ségolène Royal a repris de plus belle, vendredi 2 septembre. En visite à la Foire européenne de Strasbourg, le Premier ministre ne s'est pas privé de répondre à la pique que lui avait lancé la ministre de l'Environnement lors de l'émission Thalassa sur France 3:

"Je gouverne, je décide, chacun doit être à sa tâche avec l'esprit et le sens du collectif", a-t-il déclaré. La décision de poursuivre l'activité d'Alteo permet "à l'activité économique et à des milliers d'emplois d'être préservés", a-t-il observé, tout en soulignant que les questions d'environnement avaient été prises en compte dans un protocole.

"Il a décidé le contraire de ce que dit sa ministre"

Dans ce reportage sur l'historique des rejets de "boues rouges" au large de Cassis diffusé ce vendredi, la ministre lui reprochait d'avoir pris la décision de poursuivre l'activité de l'usine Altéo de Gardanne pour six ans, tout en sachant que l'industrie avait rejeté des "boues rouges" toxiques dans le Parc national des calanques. 

A l'époque, Ségolène Royal avait publiquement désapprouvé l'autorisation délivrée par la préfecture, affirmant que "l'ordre" était "venu du Premier ministre au préfet, direct". Elle a enfoncé le clou dans l'émission télévisée et affirme ne pas avoir pu s'opposer à Manuel Valls:

"Il est Premier ministre, il a décidé le contraire de ce que dit sa ministre de l'Environnement, donc voilà. Dont acte. Je ne peux pas donner un contre-ordre, mais en revanche, mon rôle c'est de dire que je ne suis pas d'accord. (...) Le jour où (ces rejets seront) interdits, on dira 'mais comment ça a pu exister, comment même a-t-on pu autoriser ça et renouveler cette autorisation ?' C'est inadmissible".

J.B