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Gouvernement

Blanquer ne veut pas de "tabou" sur les policiers dans les écoles

Le ministre de l'Education nationale exclut la présence de policiers dans chaque établissement, mais n'exclut pas des "permanences policières" dans les établissements difficiles.

Bientôt des policiers dans les écoles? Pas si simple. Mardi, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a nuancé l'annonce de Christophe Castaner, qui indiquait la semaine dernière "ne pas exclure" l'hypothèse d'une présence policière dans les établissements scolaires. Depuis, le contenu du plan, qui devait être rendu public mardi, a été reporté.

Pour Jean-Michel Blanquer, il ne doit donc pas y avoir de "tabou" sur la venue de policiers. Mais cela doit se faire à certaines conditions: "Le but n'est évidemment pas d'avoir des policiers dans chaque établissement de France", mais "pourquoi pas avoir des permanences de policiers dans des établissements difficiles", en fonction de ce que demande le chef d'établissement, a ajouté le ministre sur LCI.

Pour lui, "on a besoin que les jeunes et la police se connaissent sur un mode constructif", via par exemple des séances d'information sur les dangers des addictions, et il est "normal" que les forces de l'ordre interviennent au sein des établissements en cas de problème grave.

Le plan contre les violences reporté au 15 décembre

Le plan d'actions contre les violences en milieu scolaire a été discuté mardi en conseil des ministres mais aucune annonce n'a été faite à son issue. Il sera présenté d'ici le 15 décembre et des concertations vont se dérouler entre-temps, notamment avec les collectivités locales dont dépendent les écoles, collèges et lycées, a indiqué le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. 

Ce plan a été décidé après la diffusion d'une vidéo montrant un élève en train de menacer sa professeur avec une arme factice dans un lycée de Créteil, des images qui ont suscité un vif émoi. Les questions "interministérielles", qui concernent notamment les interventions aux abords des établissements, doivent encore être "approfondies", a déclaré le ministre de l'Education.

A. K. avec AFP