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Gouvernement

Ayrault : "Hollande n'a jamais promis qu'il sauverait toutes les usines"

Jean-Marc Ayrault

Jean-Marc Ayrault - -

Dans un entretien au JDD, le Premier ministre balaie les sujets des violences en Corse et à Marseille, de Florange mais aussi du controversé aéroport de Notre-Dame-des-Landes sur ses terres nantaises.

Tour d'horizon de l'actualité ce dimanche pour le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Dans Le Journal du Dimanche, le locataire de Matignon évoque Florange, la Corse et l'épineux dossier Notre-Dame-des-Landes.

• La vague de violences en Corse

Jean-Marc Ayrault assure que le gouvernement va "tout mettre en oeuvre" contre la "spirale du crime" en Corse, après un 20ème assassinat depuis le début de l'année dans l'île, vendredi. "Ce qui s'est passé en Corse est intolérable", déclare le Premier ministre, "nous sommes confrontés à un problème spécifique en Corse, tout comme à Marseille. Manuel Valls fait un travail acharné pour rétablir la sécurité. Christiane Taubira agit pour que la justice prévale"

"Le gouvernement s'est donné de nouveaux moyens pour s'attaquer à la racine du mal, pour aller au fond des choses, c'est-à-dire lutter contre cette pègre, contre ces organisations de type mafieux. Derrière ces actes se cache une organisation criminelle que nous voulons attaquer au coeur. En tant que Premier ministre, je ne me contenterai pas de mots. Nous allons tout mettre en oeuvre pour stopper cette spirale du crime", assure-t-il avec conviction.

• Florange

Jean-Marc Ayrault déclare que "François Hollande n'a jamais promis qu'il sauverait toutes les usines" en difficulté en France et reconnaît "que la communication a été insuffisante" sur certains aspects du dossier d'ArcelorMittal. "Je rappelle qu'il n'y aura pas de plan social à Florange", ajoute-t-il.

"J'agis sans semer des illusions. Sur Florange j'assume parfaitement ce qui a été décidé. Je ne mens pas aux Français", affirme le chef du gouvernement, qui se veut "garant" des engagements pris par Mittal.

Le projet de loi pour empêcher la fermeture de sites rentables, promis par le chef de l'Etat durant la campagne "est toujours sur la table" et "inclus dans la négociation sur la sécurisation de l'emploi qui est en cours" entre patronat et syndicats, indique-t-il.

• Notre-Dame-des-Landes

Jean-Marc Ayrault assure qu'il n'entend pas "dicter son rapport" à la commission qui doit étudier le projet très contesté, mais qu'il défend, d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, une ville dont il fut le maire de longues années.

"Un pays ne peut se passer de grands projets d'infrastructures. Ils suscitent partout des interrogations, parce qu'ils sont complexes, lourds, structurants, et touchent aux équilibres établis. Ces interrogations sont naturelles. Ce qui l'est moins, dans un État de droit, c'est la contestation violente", déclare le Premier ministre.

A la question : "cette commission peut-elle conclure qu'il ne faut pas construire cet aéroport?", Jean- Marc Ayrault répond : "Je n'ai pas de raison de lui dicter son rapport ! Pour dialoguer, il faut se sentir libre." Réponse dans quatre mois.