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"Attaque" à la Pitié-Salpêtrière: la justice ne considère pas les propos de Castaner comme une "fake news"

Les lieux de l'explosion.

Les lieux de l'explosion. - JEFF PACHOUD / AFP

Le tribunal de Grande instance de Paris a jugé irrecevable la demande des deux élus communistes qui avaient demandé à ce que soit supprimé le tweet erroné du ministre de l'Intérieur, daté du 1er-Mai dernier.

"Ici, à la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital", avait affirmé le ministre de l'Intérieur le 1er-Mai dernier, au terme d'une énième manifestation parisienne. Des propos sur lesquels Christophe Castaner avait dû revenir, car l'information était erronée. Il n'était pas question d'"attaque" et seul un petit groupe de manifestants avait en réalité tenté de s'introduire dans l'hôpital parisien pour s'y réfugier. 

La demande de suppression du tweet irrecevable

Mediapart révèle ce mardi que deux élus communistes ont réclamé à Twitter que le tweet polémique de Christophe Castaner, daté du 1er mai dernier soit supprimé au titre de la loi "fake news", votée en décembre dernier.

D'après le site d'investigation, l'eurodéputée communiste Marie-Pierre Vieu et le sénateur communiste Pierre Ouzoulias, avaient assigné la société Twitter en référé le 10 mai dernier. Mais leur requête a été déboutée par le tribunal de Grande instance de Paris et la demande de suppression du tweet a ainsi été jugée irrecevable. 

L'info "pas dénuée de tout lien avec des faits réels"

Le jugement, qu'a pu consulter Mediapart, reconnaît qu'"il est acquis que le service de réanimation n'a pas fait l'objet d'une attaque par les manifestants qui sont restés à l'extérieur du bâtiment et que le personnel soignant n'a pas été blessé".

Il poursuit: "Si le message rédigé par Monsieur Christophe Castaner apparaît exagéré en ce qu'il évoque le terme d'attaques et de blessure, cette exagération porte sur des faits qui eux sont réels, à savoir l'intrusion de manifestants dans l'enceinte de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière".
"L'information n'étant pas dénuée de tout lien avec des faits réels, la condition selon laquelle l'allégation doit être manifestement inexacte ou trompeuse n'est pas remplie", conclut le tribunal.

Jeanne Bulant