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Après la démission de Le Roux, Méadel s'étonne du maintien de Fillon

Juliette Méadel, secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes, était ce mercredi matin l'invitée de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et sur RMC.

Invitée mercredi matin sur BFMTV et RMC, Juliette Méadel se réjouit de la rapidité de la démission de Bruno Le Roux, le ministre de l'Intérieur, après l'ouverture d'une enquête préliminaire du parquet national financier sur l'emploi de ses filles à l'Assemblée nationale: "C'est un progrès, ça ne traîne pas. Je m'étonne d'ailleurs que nous ayons un candidat à la présidentielle à droite (François Fillon, NDLR) qui lui, traîne, et considère qu'à partir du moment où il est mis en examen, ça ne justifie pas un retrait".

Respect de la parole donnée

Juliette Méadel renvoie François Fillon au "respect de la parole donnée": "François Fillon nous explique il y a un mois et demi que si jamais il est mis en examen, il se retire. Il est mis en examen, il ne se retire pas. Ca veut dire qu'il n'accorde aucune importance à sa parole".

Juliette Méadel juge logique la démission de Bruno Le Roux, "parce que c'est dans la lignée de ce François Hollande a toujours dit, ça a commencé avec l'affaire Cahuzac. L'idée, c'est qu'à partir du moment où un membre du gouvernement est sous le coup d'une probable enquête, il doit se mettre en retrait".

"Quand l'un des nôtres est mis en cause, il se retire"

La démission de Bruno Le Roux intervient dans ce quinquennat après celles de Jérôme Cahuzac et de Thomas Thévenoud. "Ca donne une mauvaise image, mais ce qui compte c'est qu'on réagisse. On ne va pas d'un coup de baguette magique tout transformer", plaide Juliette Méadel. "La nouveauté c'est que nous avons créé la Haute autorité pour la transparence de la vie publique". 

La secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes a regardé le débat présidentiel lundi soir sur TF1, et regrette qu'"on n'ait pas entendu ce que François Fillon et Marine Le Pen avaient à nous dire sur leur situation. Je voudrais que d'eux-mêmes, ils fassent la lumière. Nous à gauche, nous le faisons. Quand l'un des nôtres est mis en cause, il se retire. Nous agissons. Eux, non seulement ils n'agissent pas, mais en plus, ils ne s'expriment pas sur le sujet".

A.L.M.