Aides à la presse: Fleur Pellerin souhaiterait en priver les titres d'extrême droite

Etendre les aides à la presse sans en faire profiter les titres d'extrême droite, tel serait le plan de la ministre de la culture. Marianne révèle comment elle compte s'y prendre.

Nouveaux titres, nouvelles aides à la presse. Tel est l'objectif de Fleur Pellerin qui souhaite étendre cette manne à des titres qui n'en bénéficient pas encore. Charlie Hebdo, Le Monde diplomatique, Society ou Le1 pourraient ainsi en profiter. Mais, c'est bien là le problème selon la ministre, d'autres encore, proches de l'extrême droite, comme Minute, Valeurs actuelles et pourquoi pas Rivarol,pourraient prétendre à ces subventions. L'hebdomadaire Marianne révèle l'astuce pensée par Fleur Pellerin, et repérée par La Correspondance de la presse, pour que les aides n'aillent pas là où elle ne le veut pas.

C'est lors d'une intervention, le 2 novembre, devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, que la ministre a vendu la mèche. Fleur Pellerin a conditionné l'obtention des aides à "l'absence de condamnation pénale pour incitation à la haine raciale".

Certains titres collectionnent les condamnations

Ainsi Minute par exemple, dont la condamnation à 10.000 euros d'amende pour "injure à caractère racial" a été confirmée en septembre pour sa couverture de 2013 comparant Christiane Taubira à un singe, serait exclu du champ de cette extension des aides à la presse. Le même sort serait réservé à Rivarol pour ses attaques antisémites.

Quant à Valeurs actuelles, le patron de l'hebdomadaire Yves de Kerdel, pointe auprès de Marianne une attaque "frontale" et sans précédent contre la liberté de la presse.

D. N.