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Gouvernement

Affaire du fax: Taubira donne son feu vert à une enquête

La ministre de la Justice Christiane Taubira interrogée à Bordeaux le 7 février 2014 sur la libération d'un meurtrier présumé à cause d'un problème de fax.

La ministre de la Justice Christiane Taubira interrogée à Bordeaux le 7 février 2014 sur la libération d'un meurtrier présumé à cause d'un problème de fax. - -

La garde des Sceaux a réagi vendredi, après la polémique provoquée par la libération d'un détenu à cause d'un fax défectueux.

Comment le dysfonctionnement d'un fax a-t-il pu conduire à la libération pure et simple d'un meurtrier présumé? Face à la polémique, la ministre de la Justice Christiane Taubira a indiqué vendredi avoir donné son feu vert à l'ouverture d'une enquête interne. "Nous allons regarder de près ce qui a dysfonctionné", a-t-elle déclaré depuis Bordeaux, où elle se trouvait en déplacement.

"Il faut que nous arrivions à comprendre ce dysfonctionnement, les conséquences sont lourdes", a-t-elle poursuivi, précisant que ce fax était manifestement en panne depuis plusieurs semaines. Elle a indiqué que le premier président de la Cour d'appel de Paris avait souhaité une inspection et qu'elle donnerait son accord. "Nous ne pouvons pas consentir à des risques de cette nature", a-t-elle insisté.

La communication électronique "pas encore autorisée par la loi"

Christiane Taubira a confirmé que c'était bien un problème d'encre dans le télécopieur qui avait conduit à ce qu'un document ne soit jamais reçu par la justice. En revanche, elle a précisé que la justice n'était "pas en situation de changer la totalité de (son) matériel".

Quant à changer de support de communication? Il faudrait modifier la loi. "Lorsqu'il s'agit de procédure pénale, la communication électronique n'est pas encore autorisée par la loi", a indiqué Christiane Taubira.

M. T.