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Gouvernement

Accueil des réfugiés: une réunion mercredi à Matignon

Manuel Valls, le 19 août 2015.

Manuel Valls, le 19 août 2015. - Miguel Medina - AFP

Le Premier ministre va présider mercredi une réunion ministérielle sur l'hébergement des réfugiés. Objectif: coordonner leur accueil, alors que François Hollande a annoncé lundi que la France accueillerait 24.000 réfugiés sur les deux prochaines années.

Manuel Valls présidera mercredi à 14h à Matignon une réunion interministérielle sur l'hébergement des réfugiés, ont annoncé mardi soir dans un communiqué les services du Premier ministre. Cette "réunion de travail" réunira plusieurs ministres: Laurent Fabius (Affaires étrangères), Najat Vallaud-Belkacem (Education nationale), Marisol Touraine (Affaires sociales), Bernard Cazeneuve (Intérieur), Sylvia Pinel (Logement) et Christian Eckert (Budget). Elle intervient après que le président François Hollande a annoncé lundi que la France était prête à accueillir 24.000 réfugiés dans les deux années à venir.

Une façon aussi de préparer la réunion prévue samedi matin avec les maires de France, justement consacrée à l'accueil des réfugiés sur le territoire français. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déjà sollicité l'Association des maires de France, mardi après-midi, au cours d'une réunion avec son président, le maire Les Républicains François Baroin. Objectif: négocier les conditions de cet accueil, alors que les communes seront en première ligne et réclament un financement de l'Etat.

1.000 réfugiés à gérer en urgence

La France devra en effet gérer en priorité 1.000 réfugiés accueillis en urgence pour soulager l'Allemagne, qui fait face à un afflux record de migrants cette année. Les réfugiés devraient être installés dans une dizaine de centres d’accueil d’urgence, dont la plupart sont situés en Ile-de-France. Puis les villes de Pau, Villeurbanne, Rennes, Strasbourg, Bordeaux, Metz, Lille, Rouen, Cherbourg et Nancy se sont déjà portées volontaires pour les accueillir de façon pérenne dans un second temps.

Si certains maires ont fait savoir qu'ils étaient volontaires pour accueillir des réfugiés, d'autres en revanche s'y sont montrés franchement hostiles, à l'image de Xavier Bertrand, maire Les Républicains de Saint Quentin. "Je ne sais pas les accueillir, les former, les intégrer, donner un emploi", a-t-il justifié. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a également prévenu mardi matin qu’aucune mairie FN n’en accueillerait.

Valls défend un "droit d'asile universel"

Il est en tout cas un point sur lequel le gouvernement ne transigera pas semble-t-il, c'est celui d'un "tri" fait entre les réfugiés de nationalité chrétienne -appelés aussi les chrétiens d'Orient- et les autres, alors que certains élus ont émis le souhait de n'accueillir que des chrétiens d'Orient. Manuel Valls a défendu mardi soir le caractère "universel" du droit d'asile.

Il faut "accueillir avec des règles bien sûr, une organisations sérieuse", a déclaré le chef du gouvernement lors de ses voeux à quelques jours du nouvel an juif, à la synagogue Nazareth à Paris.

Mais "on ne trie pas en fonction de la religion. Le droit d'asile, c'est un droit universel", a-t-il rétorqué.

S. C. avec AFP