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Gouvernement

Accord de Paris: Philippe pointe une "décision calamiteuse" de Trump

Edouard Philippe, vendredi 2 juin sur RTL.

Edouard Philippe, vendredi 2 juin sur RTL. - Capture d'écran

Le chef du gouvernement a jugé ce vendredi que le choix du président américain renforçait "l'urgence de l'action" dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Il n’est pas moins sévère qu’Emmanuel Macron. Invité de RTL ce vendredi matin, Edouard Philippe n’a pas pris de pincettes pour qualifier la décision de Donald Trump de sortir son pays de l’accord de Paris sur le climat:

"C’est une décision calamiteuse (…). Alors que la gravité de ce sujet est documentée, alors que chacun sait les efforts considérables que nous allons devoir fournir pour être à la hauteur de ce défi majeur, le président des Etats-Unis décide en conscience de se retirer d’un dispositif qui avait fait l’objet d’une très longue négociation (…). Mais c’est doublement calamiteux, parce qu’en prenant cette décision, le président des Etats-Unis indique au monde qu’il entend essayer de régler les problèmes tout seul".

Pour le Premier ministre, la décision annoncée jeudi soir par Donald Trump "renforce parmi les signataires l'urgence de l'action et la nécessité de rester bien groupés, bien collectifs, c'est vrai de nos partenaires chinois, c'est vrai de nos partenaires indiens, c'est vrai évidemment de nos partenaires européens".

"Ça renforce la place de la France"

Edouard Philippe a d'ailleurs dit voir dans la décision américaine l’opportunité de mettre la France au centre du jeu international:

"Au fond, ça renforce la place de la France dans le souci de chercher constamment des solutions collectives à des problèmes collectifs".

Jeudi, Donald Trump a décidé le retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, suscitant l’indignation de nombreux leaders internationaux mais aussi de responsables politiques américains.

Approuvé par 195 pays en décembre 2015, l’accord prévoit que les signataires agissent pour que la hausse des températures se limite à moins de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle.

G. de V. avec AFP