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"2050, ouvrons les yeux": ce qu'il faut retenir de l'interview d'Élisabeth Borne sur BFMTV

La Première ministre était invitée à réagir à la diffusion de notre émission spéciale d'anticipation sur le climat.

"Nous avons les yeux ouverts". La Première ministre Élisabeth Borne a répondu aux questions de nos journalistes Bruce Toussaint et Aurélie Casse après la diffusion de l'émission d'anticipation 2050, ouvrons les yeux consacrée au climat. Deux scénarios des effets de la crise climatique ont été proposés au téléspectateurs, et à la cheffe du gouvernement.

• Elle appelle à "des mesures radicales"

"L'urgence appelle à des mesures fortes voire radicales", a déclaré Élisabeth Borne sur notre antenne à la suite de la diffusion de notre émission, présentant notamment un scénario pessimiste sur la situation climatique.

"Il faut changer notre façon de produire, de consommer, de nous déplacer, de nous loger", a-t-elle estimé, appelant à ne pas renvoyer toute la responsabilité vers les citoyens.

"Je pense qu'en pratique il faut mobiliser tout le monde pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre comme par exemple décarboniser notre industrie, rénover nos bâtiments publics...", a-t-elle ajouté.

• Interdire la vente des véhicules thermiques d'ici 2025? "Pas possible"

"L'interdiction des ventes des voitures thermiques en 2025 ça n'est tout simplement pas possible", a estimé la cheffe du gouvernement sur notre antenne, rappelant l'objectif européen d'interdire la vente de ces véhicules en 2035.

"Cela suppose que nos constructeurs mènent des transformations énormes", a justifé Élisabeth Borne.

• Elle confirme la baisse de la remise à la pompe

La Première ministre Élisabeth Borne a confirmé que la ristourne sur le carburant, à 30 centimes jusqu'à mercredi, passera à 10 centimes à compter de cette date.

"Je vous confirme qu'à partir du 16 novembre, on va passer à une ristourne moins importante", a-t-elle répondu à nos journalistes.

La cheffe du gouvernement a par ailleurs reconnu que "ce n'est pas très satisfaisant de financer des énergies fossiles" mais estime qu'il n'était pas possible de "laisser sans solution" les Français.

• Imposer l'autoroute à 110km/h? "Pas la bonne voie"

"Je pense que ce n'est pas la bonne voie". Élisabeth Borne a évoqué la "contrainte de temps" de certains Français, qui rend selon elle impossible l'idée d'imposer les 110km/h sur l'autoroute. Une mesure qui concerne en l'espèce les agents publics dans le cadre du plan de sobriété, mais qui n'est pas obligatoire.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV