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Politique

Georges Tron doit-il démissionner du gouvernement ?

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Demandes de démission, action en diffamation, auditions des accusatrices... La pression s'accroît sur le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Georges Tron, visé par des plaintes pour abus sexuels de deux femmes. Doit-il démissionner ? RMC lance le débat. Donnez votre avis dans ce forum.

Demandes de démission, action en diffamation annoncée par Marine Le Pen et auditions des accusatrices… La pression s’accroît sur le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, visé par des plaintes pour abus sexuels de deux femmes. Des plaintes que Georges Tron conteste et déclare téléguidées par le Front national.
Le parquet d'Evry a confié mercredi à la police judiciaire une enquête préliminaire pour agression sexuelle et viol afin de vérifier la crédibilité des accusations des deux plaignantes, entendues hier jeudi dans les locaux de la police judiciaire de Versailles.

Un limogeage de Georges Tron a été demandé par une opposante municipale de Draveil, la conseillère MoDem Fabienne Sorolla, qui a jugé que « Georges Tron ne peut plus rester ni secrétaire d'Etat, ni maire ». Et ce vendredi matin, la présidente du Front national, Marine le Pen a aussi demandé sa démission.

« Je serais à sa place, je le ferais »

Marylise Lebranchu, députée PS du Finistère et ancienne ministre de la Justice, dit oui : « Je serais à sa place, je le ferais. Je pense que c’est ingérable en termes de temps et de représentation publique. Pour l’ensemble des élus, non, il a une présomption d’innocence qui s’applique à tout citoyen, heureusement – les journalistes ne sont pas obligés de démissionner non plus. Mais pour les membres du gouvernement, oui, parce qu’ils n’ont pas le temps d’assurer une défense quand ils sont dans le gouvernement ; on ne peut pas faire les deux ».

« C’est prématuré. Aujourd’hui, il y a présomption d’innocence… »

Jean-Jacques Lejeune, conseiller municipal d'opposition (PS) à Draveil, lui, dit : « non, c’est prématuré. Que certains puissent réclamer ça sous la pression des médias, j’entends ça. Mais il y a un droit dans ce pays : aujourd’hui, il y a présomption d’innocence, il y a une instruction en cours, il y a la police qui fait son travail. Donc on appréciera quand les informations seront définitives et correctement instruites ».

La Rédaction, avec Hugo Perrier