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Politique

Gauche et droite françaises alliées sur les Roms à Strasbourg

La délégation française à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, droite et gauche confondues, a fait front commun pour amender le contenu d'une résolution sur les Roms afin d'épargner Paris. /Photo prise le 7 octobre 2010/REUTERS/Vincent Kessle

La délégation française à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, droite et gauche confondues, a fait front commun pour amender le contenu d'une résolution sur les Roms afin d'épargner Paris. /Photo prise le 7 octobre 2010/REUTERS/Vincent Kessle - -

STRASBOURG (Reuters) - La délégation française à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, droite et gauche confondues, a fait front commun...

STRASBOURG (Reuters) - La délégation française à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, droite et gauche confondues, a fait front commun jeudi pour amender le contenu d'une résolution sur les Roms afin d'épargner Paris.

Adopté à Strasbourg en réaction au tour de vis sécuritaire décidé cet été par la France vis-à-vis des Roms, le texte comporte une sévère "condamnation" des discours politiques à caractère raciste et xénophobes stigmatisant cette population.

Sans faire barrage à une prise de position qui ne cite personne ni aucun pays, les députés et sénateurs français se sont mobilisés pour y inclure une reconnaissance des difficultés qui se posent aux pays d'accueil.

"Il ne sert à rien de nier les problèmes, sauf à faire le jeu de l'extrémisme", dit un de ces amendements qui poursuit sur "la nécessité de traiter les causes profondes de la marginalisation des Roms".

Maryvonne Blondin, sénatrice socialiste du Finistère, a expliqué la position de son groupe après avoir condamné une nouvelle fois les mesures adoptées par le gouvernement français.

"Mais ce n'est pas de cela dont il faut parler, c'est de ce dont les Roms ont besoin", a-t-elle ajouté.

Anne Brasseur, député libérale luxembourgeoise et rapporteur du projet de résolution, s'est elle-même efforcée d'élargir le débat, non sans avoir d'abord mené la charge contre Paris.

"Le problème auquel nous devons faire face n'est pas celui d'un seul pays hôte, pas celui de la France, ce n'est pas celui d'un seul pays d'origine comme la Roumanie, c'est le problème de nous tous", a-t-elle dit.

Les 47 Etats membres du Conseil de l'Europe et la Commission européenne doivent tenir le 20 octobre à Strasbourg une réunion de "haut niveau" pour convenir de mesures destinées à améliorer la situation des Roms en Europe.

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse