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"Gauche du travail" et "gauche des allocs": pour François Hollande, on ne peut pas les "opposer"

François Hollande sur BFMTV le 13 septembre.

François Hollande sur BFMTV le 13 septembre. - BFMTV

François Hollande estime qu'on ne peut pas "opposer" une "gauche du travail" et une "gauche des allocs". Néanmoins, il indique que "le but d'une société [...] n'est pas de donner à chacun une allocation".

Entre la "gauche du travail" et la "gauche des allocs", François Hollande ne choisit pas. Interrogé sur BFMTV-RMC ce mardi matin, l'ancien président a estimé qu'on ne peut pas les "opposer".

Selon lui, "la gauche et même la République, veut faire [en sorte] que tous ceux qui peuvent travailler accèdent à l’emploi". François Hollande a ainsi félicité le sens de sa politique durant le dernier quinquennat, celle de "baisser le chômage, faire en sorte que les jeunes puissent accéder au marché du travail".

Une réaction aux propos de Fabien Roussel. En marge de la fête de l'Humanité le week-end dernier, le secrétaire général du Parti communiste français (PCF) a jugé que "la gauche [devait] défendre le travail et ne pas être la gauche des allocations et minimas sociaux".

François Hollande a néanmoins distribué un bon point pour le député du Nord, expliquant que "le but d'une société [...] n'est pas de donner à chacun une allocation". Et de préciser qu'il a, en ce sens, "toujours refusé l’idée du revenu universel", portée par Benoît Hamon, candidat du Parti socialiste (PS) lors de la présidentielle de 2017.

"A ce niveau de querelle, il vaudrait mieux vivre séparé"

Avec ces déclarations, Fabien Roussel s'est attiré les foudres de certains de ses alliés de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).

"Les cotisations sociales ne sont pas une faveur, c'est votre propre paye. Dire que le système est généreux ne veut rien dire", a par exemple tancé Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise (LFI).

La séquence n'a pas manqué de faire sourire François Hollande, opposé à cette coalition des gauches. "A ce niveau là de la querelle, il vaudrait mieux vivre séparé", a-t-il ironisé.

Dans le sillage de son ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, il continue de vendre une "gauche responsable", et l'oppose à une gauche de "radicalité", qui selon lui, n'apparaît pas comme "une force de gouvernement".

"Le rôle d’une force politique, en l’occurrence du mouvement socialiste, est d’offrir des solutions, montrer que l’on peut gouverner différemment de ce qui se passe aujourd'hui, mais avec le souci de l’intérêt national", a également déclaré François Hollande.
Baptiste Farge