Violences des "antifas" à Rennes: Le Pen demande leur dissolution

Des manifestants anti-fascistes se sont emportés samedi soir contre la tenue d'un meeting du Front national à Rennes. La leader du parti laisse éclater sa colère.

Au lendemain d'échauffourées entre forces de l'ordre et manifestants anti-fascistes à Rennes, venus contester avec violence la tenue d'un meeting du Front national, Marine Le Pen a réclamé au ministre de l'Intérieur la dissolution des "groupuscules violents" anti-FN.

Samedi soir, plusieurs centaines de manifestants s'étaient heurtés aux policiers et gendarmes en marge d'une réunion publique d'un candidat FN aux municipales. Quatre d'entre eux ont été interpellés, mais aucun blessé n'a été à déplorer.

Marine Le Pen dénonce "un permis de taper"

"La violence inouïe des voyous 'antifas' qui s'est déchaînée hier soir dans les rues de Rennes contre passants, commerçants et forces de l'ordre au motif que le Front National tenait meeting démontre le caractère extrêmement dangereux et antirépublicain de ces groupuscules extrémistes", estime la leader frontiste dans un communiqué.

Pour la dirigeante du FN, le refus du ministre de l'Intérieur "tout aussi obstiné qu'irresponsable de dissoudre ces groupuscules violents est perçu par les voyous antifas comme un permis de taper". Marine Le Pen craint que le phénomène ne se reproduise ailleurs durant la campagne des municipales, lors de prochains meetings de son parti.

Les mouvements anti-fascistes, surnommés les "antifas", rassemblent des militants d'extrême gauche souvent radicaux dans leurs convictions, et qui s'opposent régulièrement à ceux d'extrême droite. Une rixe entre antifas et skinheads avait ainsi conduit à la mort du jeune Clément Méric, 19 ans, en juin dernier à Paris. Le ministre de l'Intérieur avait ordonné en conséquence la dissolution de trois groupuscules d'extrême droite, menés par l'ancien skinhead Serge Ayoub.

A. G.