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Rassemblement national

Université d'été du FN: le discours de Marine Le Pen en trois points

Marine Le Pen a clôturé l'Université d'été du Front national à Marseille, ce dimanche.

Marine Le Pen a clôturé l'Université d'été du Front national à Marseille, ce dimanche. - -

Marine Le Pen a clôturé l'Université d'été de son parti par un long discours. Devant un parterre de 4.000 militants, elle a pris la posture d'une future présidente.

Marine Le Pen a bouclé son Université d'été à Marseille sous une pluie d'applaudissements. Ovationnée par plus de 4.000 militants, la présidente du Front national, a clôturé le rendez-vous de son parti par un discours offensif qui a duré plus d'une heure et durant lequel elle a pris la posture d'une future présidente de la République. L'ancienne candidate à la présidentielle a expliqué les bons sondages favorables au FN par "une dynamique accélérée" de ces derniers mois.

Les Roms bientôt "inexpulsables"

Marine Le Pen a évoqué les questions d'immigration, de sécurité, de frontières ou encore de souveraineté, rendant en même temps hommage à son père, Jean-Marie Le Pen. "Parce qu'avec l'ouverture totale des frontières avec la Bulgarie et la Roumanie, les Roms deviendront 'inexpulsables'", a-t-elle déclaré.

Anti-mondialisation et anti monnaie unique, "on se passera de l'Union européenne si c'est nécessaire" a déclaré la présidente du FN.

La soumission de François Hollande dans le dossier syrien

Marine Le Pen est longuement revenue sur une éventuelle intervention française en Syrie à laquelle elle est résolument opposée. La présidente du FN a raillé le "belliciste" François Hollande "soumis" aux Etats-Unis dans le dossier syrien.

"La France aujourd'hui, ridiculisée comme jamais par des dirigeants incompétents, incohérents et nuisibles, récidive en Syrie", a lancé la dirigeante frontiste. "Qui aurait deviné, que sous ses airs placides de modeste président du conseil général de Corrèze, François Hollande cachait un belliciste aussi zélé? Plus soumis encore à Obama que Tony Blair en son temps à Georges W.Bush", a-t-elle poursuivi.

La diplomatie qu'elle entend mettre en œuvre, si elle arrive au pouvoir, s'appuiera sur une défense puissante avec inscription dans la constitution, a-t-elle affirmé, d'un minimum de 2% pour le budget militaire.

"Le front républicain est mort"

"Le soi-disant front républicain est mort" a lancé Marine Le Pen. Pour elle, la bipolarisation de la vie politique est définitivement "enterrée". Pour cela, elle a utilisé à maintes reprises le terme d'"UMPS" qu'elle affectionne particulièrement.

"Le vote Front national, moins encore que les autres, n'est un vote protestataire. Mais au contraire, un vote positif, d'adhésion assumée, plein d'espoir" a déclaré la dirigeante frontiste.

La présidente du FN a évoqué la réflexion qu'elle mène sur une nouvelle façon de faire de la politique. Elle a notamment donné sa vision des institutions en se montrant favorable à une suppression du Sénat. Marine Le Pen a aussi donné sa définition de ce que doit être un bon premier ministre.

Contrairement à ce qui était attendu, Marine Le Pen ne s'est pas attardée sur les propos de François Fillon qui avaient pourtant marqués l'actualité politique la semaine dernière, se plaçant au-dessus des affaires de querelles "politico-politiciennes". La présidente frontiste a par ailleurs rappelé qu'il y aurait bien 623 têtes de listes Front national pour les prochaines municipales.

Anne-Laure Baulme