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Rassemblement national

Une sénatrice FN compare les migrants aux Nazis, mais retire ensuite la publication

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- - LIONEL BONAVENTURE / AFP

La nouvelle sénatrice Front national du Var, Claudine Kauffmann, a comparé sur sa page Facebook les migrants présents en France à l'occupation nazie. Après avoir retiré sa publication, la sénatrice assure que "l'essentiel est qu'on parle d'elle".

Claudine Kauffmann, nouvelle sénatrice FN du Var qui comparait sur son profil Facebook ces derniers mois les migrants à l'Occupation nazie, a retiré ce mercredi la fameuse publication polémique, mais cité une phrase attribuée au journaliste Léon Zitrone pour dire que "l'essentiel, c'est qu'on parle d'(elle)".

Sur sa page Facebook, Claudine Kauffmann avait publié le 25 mai, comme l'a repéré le site internet BuzzFeed, deux photos. La première faisait figurer des migrants à Paris, la seconde la couverture du livre de Julian Jackson intitulé "La France sous l'Occupation, 1940-1944" (Ed. Flammarion), en couverture duquel figure Adolf Hitler sur le parvis du Trocadéro, avec la Tour Eiffel en fond.

Une comparaison de l'occupation nazie en France avec les migrants

"Si la photo de gauche ne s'appelle pas l'occupation, dites-moi comment ça s'appelle!!!" insistait-elle, en parlant de la photo montrant les migrants, avant de déplorer qu'"aujourd'hui, personne ne lutte contre cette invasion. Donc à mes yeux c'est pire!". Cette publication a été ensuite retirée.

Sur sa page, la sénatrice a revanche affiché une citation assortie d'un émoticône souriant: "Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe, l'essentiel, c'est qu'on parle de moi! (Léon Zitrone)". Une citation attribuée au journaliste mort en 1995, qui a souvent été utilisée par Jean-Marie Le Pen.

D'autres publications contre les migrants

Dans d'autres publications de 2016, figurant toujours sur sa page Facebook mercredi matin, elle qualifiait les migrants de "vermine" ou d'"envahisseurs".

Un haut cadre du FN a affirmé mardi soir à l'AFP que "Claudine Kauffmann commence bien mal son mandat" et que "si ces propos ont bien été tenus, ils sont absolument consternants". 

"On a espoir qu'elle revienne sur le droit chemin. Si ce n'était pas le cas, sans doute allons-nous en tirer un certain nombre de conclusions", a-t-il ajouté. La présidente du FN Marine Le Pen n'a, elle, pas réagi.

S.Z avec AFP