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Rassemblement national

"Une punition": Marine Le Pen étrille le gouvernement après les nouvelles restrictions

La présidente du Rassemblement national a donné une conférence de presse ce lundi en fin de matinée, jugeant durement les nouvelles mesures de lutte contre le Covid-19.

Marine Le Pen n'a pas retenu ses coups ce lundi en conférence de presse, pour sa première prise de parole depuis l'annonce des nouvelles restrictions liées au Covid-19.

"Un des grands reproches qu'on a pu faire tout au long de cette crise sanitaire au gouvernement, c'était son manque d'anticipation, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'un an plus tard, nous sommes toujours confrontés à ce manque d'anticipation", a taclé la présidente du Rassemblement national (RN).

"Caractère arbitraire"

Pour la députée du Pas-de-Calais, le "deuxième grand reproche" adressé au gouvernement est "le caractère arbitraire des décisions prises".

Des mesures "dont on ne comprend ni le sens ni l'intérêt et qui s'apparentent plus à une punition qu'à une obligation sanitaire", a-t-elle étrillé, citant à l'appui "la fermeture à nouveau des petits commerces dans 16 départements alors même que des rapports sont intervenus tout au long de la crise sanitaire pour indiquer qu'il n'y avait pas de danger supplémentaire de contaminations dans ces petits commerces".

Marine Le Pen a estimé que "le troisième (confinement) sera probablement le dernier pour beaucoup de TPE, de PME, d'artisans et de commerçants".

"Je ne peux que juger encore une fois sévèrement les décisions prises mais je ne fais pas que juger sévèrement", a-t-elle poursuivi, assurant que les propositions qu'elles a formulées auprès de l'exécutif n'ont pas été reprises ou trop tard.

Une "culpabilisation insupportable"

Interrogée sur le carnaval non-autorisé qui s'est tenu dimanche à Marseille, qui a réuni près de 6000 personnes, parmi lesquelles beaucoup ne portaient pas de masque, Marine Le Pen a refusé de commenter les images, estimant que "les préfets et le gouvernement n'ont eu depuis le début de cette crise sanitaire de cesse de culpabiliser les Français".

"À un moment donné, une mauvaise gestion d'une crise sanitaire a une conséquence, c'est que le seuil d'acceptabilité, ou plutôt d'inacceptabilité des mesures, est dépassé. (...) Cette culpabilisation des Français m'excède, je la trouve insupportable", a renchéri l'élue d'extrême droite.
Clarisse Martin Journaliste BFMTV