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Rassemblement national

Tweets sur Daesh: feu vert du Parlement européen à la levée de l'immunité de Le Pen

Marine Le Pen met une nouvelle fois en cause le "système".

Marine Le Pen met une nouvelle fois en cause le "système". - AFP

Le Parlement européen, qui doit se réunir en séance plénière jeudi, devra trancher définitivement sur la question de la levée d'immunité parlementaire de Marine Le Pen.

C'est un premier feu vert. La commission des affaires juridiques du Parlement européen s'est prononcée mardi en faveur de la levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen dans le cadre de l'affaire des tweets d'otages de Daesh publiés par la présidente du Front national. Dix-huit députés européens se sont prononcés pour, trois contre. 

"Ca ne fait que montrer aux Français ce qu'est l'Union européenne, ce qu'est le Parlement européen et que tout cela participe du système qui cherche à empêcher la candidate du peuple de France que je suis", a réagi Marine Le Pen. "Encore une fois, les élites sont prêtes à piétiner l'Etat de droit quand il s'agit d'essayer de mettre hors course l'un de leurs adversaires politiques."

Dernière étape: jeudi

Le vote de la commission des affaires juridiques est une première étape vers une possible levée d'immunité parlementaire de l'eurodéputée frontiste. Jeudi, l'ensemble des parlementaires, réunis en session plénière à Strasbourg, seront consultés sur cette question. Ils pourront suivre l'avis de la commission ou au contraire le contredire.

Mercredi 22 février, le bureau de l'Assemblée nationale avait décidé de ne pas lever l'immunité parlementaire de Gilbert Collard. Le député du Gard apparenté FN, comme Marine Le Pen, est dans le viseur de la justice française après la diffusion sur Twitter de photos de l'Etat islamique. Le président de l'Assemblée a estimé que la demande de la justice dans le cas de Gilbert Collard n'était pas assez précise sur les mesures envisagées pour déclencher une levée de son immunité parlementaire.

En décembre 2015, Marine Le Pen avait diffusé des photos choquantes de Daesh pour protester contre une interview du politologue Gilles Kepel sur BFMTV et RMC par Jean-Jacques Bourdin. Elle estimait que notre journaliste avait fait un parallèle entre le Front national et Daesh. Une enquête préliminaire avait alors été ouverte par le parquet de Nanterre.

J.C.