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Rassemblement national

Si elle était élue, Marine Le Pen ne nommerait pas sa nièce au gouvernement

Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen le 30 novembre 2013 à Carpentras.

Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen le 30 novembre 2013 à Carpentras. - BERTRAND LANGLOIS / AFP

La candidate frontiste à la présidentielle estime que Marion Maréchal-Le Pen serait trop inexpérimentée pour être intégrée à son gouvernement et que leur lien de parenté serait un autre frein à une telle nomination.

"Je ne lui dois rien". Dans un entretien à Femme actuelle pour son numéro du 10 avril, dont des extraits ont été publiés ce lundi, Marine Le Pen évoque sa relation avec sa nièce, la députée du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la présidente du Front national ne se montre pas particulièrement tendre à son égard. Interrogée sur le gouvernement qu'elle pourrait nommer en cas de victoire à la présidentielle, elle écarte l'idée que sa nièce en fasse partie.

"La place de ma nièce? Elle est députée. Voilà. Je ne lui dois rien, ni à personne d’ailleurs. Je n’ai pas d’ascenseur à renvoyer", insiste Marine Le Pen, qui tient à souligner son indépendance. "Je me déterminerai en fonction de l'intérêt des Français et la manière dont se sera dessinée ma majorité présidentielle", ajoute-t-elle. 

Trop inexpérimentée pour être ministre

Alors qu'elle a conduit toute sa carrière au sein d'un parti qui pratique la politique en famille, elle estime que le lien de parenté la reliant à sa cadette poserait problème. Marion Maréchal-Le Pen serait aussi "probablement" trop inexpérimentée pour un poste de ministre, avance la candidate du Front national.

Les dissensions entre elle et sa tante sont fréquentes et il n'est pas rare que certaines des déclarations de la députée soient désavouées par Marine Le Pen, comme en décembre dernier sur l'IVG. Au sein du FN, Marion Maréchal-Le Pen incarne une ligne plus conservatrice que celle défendue par sa tante.

"Elle est assez raide"

En cette période de campagne électorale, ces divisions sont plus discrètes, mais pas moins importantes, et Marine Le Pen a elle-même évoqué cette fracture lors de l'entretien.

"Il est arrivé qu’on ne soit pas d’accord, mais elle ne mérite pas cet excès d’opprobre. Elle est jeune, elle est assez raide, c’est vrai, un peu comme la jeunesse française qui se raidit", déclare la candidate.

En cas de victoire à la présidentielle, elle se dit aussi opposée au principe de former un gouvernement paritaire.

"Ca a un côté gadget ce genre d’annonces. Je prends des femmes parce qu’elle sont compétentes. L’idée qu’il faille un quota pour les femmes, je trouve cela presque blessant", explique-t-elle. Sans se soucier visiblement que ses mots puissent l'être aussi. 

Charlie Vandekerkhove