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Rassemblement national

"Nous avons fait fonctionner les institutions": Chenu salue la reconduction des deux vice-présidences RN à l'Assemblée

Le député du Rassemblement national continuera de présider des séances à l'Assemblée nationale en tant que vice-président. Ce mardi, les présidents des groupes parlementaires ont décidé ce mardi, en présence de Yaël Braun-Pivet, de ne pas changer les titulaires des postes clés du Palais Bourbon.

C'est une décision prise en toute logique aux yeux du député Rassemblement national Sébastien Chenu. Les chefs de groupes, réunis ce mardi avec la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, ont choisi de conserver les postes clés du Palais Bourbon, dont les 6 vice-présidences actuelles.

Sébastien Chenu continuera donc de présider des séances depuis le perchoir, tout comme sa collègue Hélène Laporte. Cette reconduction sera officielle le 2 octobre prochain, au début de la session ordinaire.

"Il est normal qu’à partir du moment où nous représentons des millions de Français, nous assumions des responsabilités", se félicite l'élu d'extrême droite sur BFMTV-RMC.

Pour autant, son maintien à ce poste n'était pas assuré. La question a agité la majorité. L'ancienne cheffe du groupe parlementaire, Aurore Bergé, avait émis l'idée de déloger le RN et LFI des postes clé de l'Assemblée. Plus récemment, le député Renaissance et président de la commission des lois Sacha Houlié qualifiait d'"erreur" le "vote pour les députés RN aux vice-présidence".

"Une force politique qui s'est bien tenue"

À gauche, la présidente du groupe écologiste Cyrielle Chatelain a écrit il y a quelques jours aux présidents des groupes de la majorité (Renaissance, Horizons, MoDem) pour leur demander de revenir sur "l'une des fautes originelles" de ce mandat. En vain.

"Il y a des rôles qui sont impartis à l'opposition, et d'autres à la majorité", a dit l'insoumis Hadrien Clouet ce mardi, prônant ainsi le statu quo.

Son groupe détient notamment la présidence de la commission des finances, assurée par Éric Coquerel. Le gouvernement a défendu une ligne similaire. Présente à la réunion de l'intergroupe de la majorité ce mardi, Élisabeth Borne a jugé qu'on "ne peut pas exclure les extrêmes de nos institutions", tout en appelant à "ne pas chercher des accords avec eux".

Sur BFMTV-RMC, Sébastien Chenu se gargarise: "Je pense que chacun a pris conscience que nous représentons une force politique qui s'est bien tenue, qui a fait fonctionner les institutions." Une victoire pour celui, dont la formation cherche à se notabiliser.

Baptiste Farge