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Rassemblement national

Rue rebaptisée à Béziers: Le Pen s'en prend à Valls "naturalisé à 20 ans"

Jean-Marie Le Pen s'est félicité du choix de Robert Ménard de rebaptiser une rue au nom d'un partisan de l'Algérie française.

Jean-Marie Le Pen s'est félicité du choix de Robert Ménard de rebaptiser une rue au nom d'un partisan de l'Algérie française. - Alain Jocard - AFP

Le président d'honneur du Front National s'en est pris au Premier ministre qui avait fustigé samedi "la nostalgie de l'Algérie française". Des déclarations en référence au choix de Robert Ménard, le maire de Béziers qui a rebaptisé la "rue du 19 mars" en "rue Hélie Denoix de Saint-Marc", un partisan de l'Algérie française.

La polémique a du mal à s'éteindre au lendemain de la cérémonie qui a vu la "rue du 19 mars" de Béziers prendre le nom de "rue Hélie Denoix de Saint-Marc". Un choix justifié par Robert Ménard, le maire de la ville, qui souhaitait "effacer la honte" des accords mettant fin à la guerre d'Algérie et de "saluer la mémoire d'un héros national".

Une initiative qui a agacé au plus au point le gouvernement. Samedi, en marge d'un déplacement en Bretagne, Manuel Valls a fustigé "la nostalgie de l'Algérie française". "Aujourd'hui, on a besoin de regarder l'avenir avec de l'optimisme et le Front national n'aime pas la France", a scandé le Premier ministre.

"Je suis un nostalgique"

En tant que grand nostalgique de l'Algérie française, Jean-Marie Le Pen ne pouvait que saluer la décision de Robert Ménard. "Le commandant Denoix de Saint-Marc a été mon premier commandant de compagnie en Indochine, par conséquent j'approuve le fait d'honorer cet officier français, qui je le rappelle a été grand-croix de la Légion d'honneur", s'est félicité, sur Europe 1, le président d'honneur du FN.

L'occasion était toute trouvée pour Jean-Marie Le Pen d'exprimer à son tour sa nostalgie de cette époque. "Evidemment, je suis un nostalgique des espérances de l'Algérie française et quelqu'un de très choqué par la trahison des engagements qui avaient été pris et l'abandon, voire même la complicité d'assassinat des harkis ou des pieds-noirs", a-t-il assuré, avant de s'en prendre directement au Premier ministre. 

Méthode de "fasciste"

"M. Valls est devenu français à l'âge de 20 ans, voilà!", a-t-il déploré. Alors pour moi, qui suis de vieille souche morbihannaise." Avant d'estimer que "c'est un peu court pour recevoir des leçons d'un tel personnage".

Jean-Marie Le Pen avait déjà égratigné le Premier ministre en début de semaine. Alors que Manuel Valls assurait avoir "peur que mon pays se fracasse contre le Front national", le président d'honneur du parti frontiste avait estimé que le chef du gouvernement avait une méthode de "fasciste".

J.C. avec AFP