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Rassemblement national

Romans-sur-Isère: Jordan Bardella estime qu'on "ne répond pas à la violence par la violence"

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, le 17 novembre 2023 à Saint-Denis

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, le 17 novembre 2023 à Saint-Denis - JULIEN DE ROSA / AFP

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, prend ses distances avec les actions violentes menées par l'ultradroite ce samedi à Romans-sur-Isère en marge de la mort du jeune Thomas.

À l'image de l'extrême droite, Jordan Bardella est resté discret après les actions violentes menées par des militants d'ultradroite venus réclamer "justice" pour Thomas à Romans-sur-Isère ce samedi. Le président du Rassemblement national finit par sortir du bois ce lundi et prend ses distances à l'occasion d'une interview sur France 2. "On ne répond pas à la violence par la violence", affirme-t-il, avant d'insister:

"On ne répond pas à la violence dans la société, qui est un vrai sujet, un vrai débat, par des expéditions punitives, une justice privée ou par des slogans vengeurs."

"Macron a renoncé à protéger le peuple français"

Au contraire, poursuit Jordan Bardella, "on y répond par l'autorité légitime de l’État et la force des lois". Cependant, "force est de constater qu'Emmanuel Macron a renoncé à protéger le peuple français", accuse-t-il, semblant ainsi renvoyer les responsabilités de tensions actuelles à l'exécutif.

Après la mort du jeune Thomas, tué à la sortie d'un bal à Crépol dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 novembre, le RN s'est immédiatement saisi de ce drame, tout comme Les Républicains et Reconquête. Au lendemain des faits, Jordan Bardella a dénoncé une "sauvagerie qui bouleverse les vies et en brise d'autres", quand Marine Le Pen a évoqué, elle, des "razzias".

"Les Français ne sont pas dupes"

Ce samedi, une centaine de militants d'ultradroite encagoulés et habillés de noir ont manifesté dans les rues du quartier populaire de la Monnaie de Romans-sur-Isère (Drôme), dont seraient originaires une partie des jeunes impliqués dans la mort de ce lycéen.

Des affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu. Le lendemain, une quarantaine de militants identitaires se sont rassemblés au centre de la ville avant d'être dispersés par les forces de l'ordre. Au total 24 personnes ont été placées en garde à vue depuis vendredi en lien avec ces deux épisodes.

Jordan Bardella conteste les "procès en récupération" politique à l'encontre du parti à la flamme et refuse de voir en le discours de son parti un élément déclencheur de ces événements. Il répond aux accusations d'élus de gauche et de la majorité, s'adressant plus particulièrement au député Renaissance Sacha Houlié, après qu'il a pointé du doigt la "responsabilité politique" du RN.

"Tous ces gens ont une responsabilité dans l’explosion des violences aujourd'hui, dans les villes, les campagnes, les territoires ruraux", attaque l'élu de 28 ans, assurant que "les Français ne sont pas dupes".

Baptiste Farge