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Rassemblement national

Retrouvailles tendues pour les élus FN du Parlement européen

Les cadres du FN ne s'entendent plus.

Les cadres du FN ne s'entendent plus. - AFP

La scission du 1er mai a laissé des traces. Arnautu et Gollnisch, qui refusent de démissionner des instances du parti, ont été fraîchement accueillis par les proches de Marine Le Pen à Strasbourg.

Un hommage à Jeanne d'Arc qui passe mal. Le 1er mai dernier, Marine Le Pen et son père prononçaient chacun un discours en deux lieux différents, histoire de bien marquer la rupture qui dure depuis plus d'un an entre les deux leaders d'extrême-droite. Problème: certains cadres du parti avaient choisi d'apparaître au meeting de Jean-Marie Le Pen, malgré la menace lancée par la présidente du parti d'une suspension immédiate. 

Retrouvailles glaciales

Le 10 mai, tout ce beau monde se retrouvait pour la première fois dans la même pièce lors d'une séance du Parlement européen. Marie-Christine Arnautu, Bruno Gollnisch, Marine Le Pen, Nicolas Bay et Florian Philippot son en effet tous députés européens et siègent à ce titre ensemble à Strasbourg. 

Selon Le Parisien, les retrouvailles n'ont pas vraiment été chaleureuse. "Marine Le Pen? Je ne l'ai toujours pas vue!" plaisante Marie-Christine Arnautu, pourtant assise à quelques rangs de sa présidente. La vice-présidente ne compte d'ailleurs pas se soumettre. "Je n'ai rien à me reprocher et je ne suis pas là pour négocier" assène l'élue. 

La fidèle de Jean-Marie Le Pen croit savoir que sa présence cause le malaise. "Certains regardaient leurs chaussures en me voyant, ils sont mal à l'aise. Moi je suis très sereine" explique-t-elle. 

Le père et la fille ne se parlent plus

Quant aux relations entre Jean-Marie Le Pen et sa fille, elles sont définitivement rompues. Le patriarche raconte ainsi qu'il a croisé sa fille "une fois à l'aéroport", mais qu'en dehors de cette rencontre fortuite, il n'avait plus aucun contact avec l'actuelle présidente du Front national. 

Il assure toutefois avoir encore des soutiens au sein du parti, dont Bruno Gollnisch dont il croit savoir qu'"il ne démissionnera pas". Ce dernier affirme avoir été "submergé de SMS de soutien de cadres frontistes" reconnaissant toutefois "qu'aucun d'eux n'en témoigne ouvertement". 

P.A.