Retraite minimale à 1200 euros: Jean-Philippe Tanguy dénonce une "escroquerie politique"

Le minimum des pensions de retraites sera réhaussé à 33 euros en moyenne et non 100 euros comme l'avait affirmé Olivier Véran.

Une "escroquerie politique". C'est ainsi que Jean-Philippe Tanguy qualifie la retraite minimale à 1200 euros, comprise dans la réforme du gouvernement, au micro de BFMTV-RMC ce mardi.

"Ces 1200 euros n'existent pas", fustige le député Rassemblement national (RN) de la Somme. Si beaucoup avaient compris que tous les retraités toucheraient, à minima, ce montant en raison d'une hausse de 100 euros, des spécialistes, dont l'économiste Michaël Zemmour notamment, ont affirmé que ce ne serait pas le cas.

"Hausse en moyenne de 33 euros"

Plus précisément, seules les personnes avec une carrière complète, à temps plein et qui ont perçu le Smic pendant toute leur vie professionnelle, seront concernées par cette mesure. Les presque deux millions de retraités ne toucheront donc pas tous 100 euros bruts de plus sur leur pension mensuelle. Loin de là.

"Dans la hausse d'impact du gouvernement, c'est une hausse en moyenne de 33 euros", souligne Jean-Philippe Tanguy, fustigeant au passage Olivier Véran qui "avait dit que ce serait 100 euros en moyenne". Une référence à des déclarations du porte-parole du gouvernement sur franceinfo datant du 11 janvier dernier.

"Les LR, il faut qu'ils se réveillent"

Jean-Philippe Tanguy profite des difficultés du gouvernement pour mettre la pression sur Les Républicains. Ce groupe est le seul allié possible sur la réforme des retraites pour le camp présidentiel qui est en position de majorité relative à l'Assemblée nationale.

"Les LR, il faut qu'il se réveillent, alors qu'ils se sont faits arnaquer sur les 1200 euros", déclare Jean-Philippe Tanguy, rappelant que cette revalorisation des pensions constituait une condition sine qua non de la droite pour voter le texte.

"S’ils continuent à soutenir cette loi, alors qu’il se sont faits arnaquer eux-mêmes sur les 1200 euros, ils participeront à une "escroquerie politique"", glisse Jean-Philippe Tanguy. Une façon de jeter une nouvelle pierre dans le jardin des députés de droite qui jusqu'ici, se divisent entre ceux souhaitant voter la réforme et ceux s'opposant, en l'état, au projet du gouvernement.

Baptiste Farge