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Rassemblement national

Rapport sur les ingérences étrangères: Chenu accuse Macron de "mener une guerre" au RN

Après qu'un rapport de la commission parlementaire sur les ingérences étrangères a insisté sur "l'alignement" du RN sur le "discours russe", Sébastien Chenu dénonce une lecture "à charge" et "politique" du document par sa rapporteure, Constance Le Grip (Renaissance). Il voit dans ces conclusions l'ombre du président de la République.

"Aucun parti n'est la courroie de transmission d'un état étranger". Invité de BFMTV-RMC, le député du Rassemblement national Sébastien Chenu revient sur le rapport de la commission parlementaire sur les ingérences étrangères, qui a fuité début juin auprès de RMC.

Rédigé par la députée Renaissance Constance Le Grip, ce document insiste dans ses conclusions sur "l'alignement" du RN (alors appelé Front national) sur le "discours russe" au moment de "l'annexion illégale" de la Crimée en 2014, quelques mois après avoir négocié un prêt auprès d'une banque tchéco-russe.

L'arroseur se retrouve arrosé. En effet, c'est bien le RN qui est à l'origine de cette commission d'enquête, cherchant avec cette initiative à se défendre face aux accusations de collusion entre le parti à la flamme et Moscou.

"Tout ça est écrit noir sur blanc"

Sur BFMTV-RMC, Sébastien Chenu dénonce la "lecture" que fait Constance Le Grip de ce rapport. Pour lui, elle est "à charge" et "politique". "D'ailleurs", précise-t-il, "une plainte a été déposée par Jean-Philippe Tanguy", député du RN et président de cette commission. Selon l'élu du Nord, le rapport stipule "l'inverse de ce que dit la DGSI, Tracfin et la commission des comptes de campagne".

"Tout ça est écrit noir sur blanc", insiste-t-il.

Pour lui, le président de la République est à la manœuvre. "Emmanuel Macron se mêle de tout et a décidé de mener une guerre au Rassemblement national", accuse le vice-président de l'Assemblée, jugeant que le chef de l'État va "au-delà même des réalités, au-delà de ce qu'une commission des ingérences peut dire".

Lors du débat d'entre-deux-tours de la présidentielle de 2022, le président de la Répubique avait tancé Marine Le Pen, estimant que la candidate d'extrême droite parlait "à (son) banquer quand elle parle de la Russie".

Baptiste Farge