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Rassemblement national

Présidentielle: pour Le Pen, une réélection de Macron en 2022 déboucherait sur un "chaos général"

En marge du traditionnel défilé du 1er mai au pied de la statue de Jeanne d'Arc à Paris, Marine Le Pen a donné le coup d'envoi de sa campagne en prononçant une violente diatribe visant le chef de l'État.

Son axe de campagne présidentielle, promet-elle, sera un "triptyque": "la protection, la projection et la transmission". Ce samedi, comme tous les 1er mai depuis les années 80, le Rassemblement national a défilé devant la statue de Jeanne d'Arc à Paris. Après avoir déposé une gerbe à son pied, comme l'a fait son père pendant des décennies, Marine Le Pen a donné le coup d'envoi de la bataille pour 2022.

Forte de sondages flatteurs, la patronne du RN s'est lancée dans une diatribe particulièrement violente visant Emmanuel Macron, dont la réélection entraînerait d'après elle un "chaos général". Et d'étriller le bilan du Président, qu'elle juge "dramatique".

"C'est un bilan qui doit faire réfléchir les Français, car il est évident que si Emmanuel Macron, pour le plus grand malheur de la France, était amené à effectuer un deuxième mandat, le chaos serait absolument général", a déclaré Marine Le Pen.

"Saccage social"

Selon la candidate à l'élection présidentielle de 2022, la victoire du chef de l'État serait synonyme de "saccage social, celui qu'il n'a pas réussi à encore totalement mettre en œuvre, même s'il s'est bien avancé sur ce projet".

"Ce serait la purge fiscale, car l'Union européenne, évidemment, va réclamer maintenant la mise en œuvre des mesures qui ont été suspendues par la crise du Covid. Ce serait la continuation de la vente à la découpe de la France et de nos grands groupes, de nos grandes puissances industrielles, qui a déjà démarré depuis qu'il est ministre de l'Économie", a-t-elle accusé.

"Un mandat de violence"

Aux yeux de la députée du Pas-de-Calais, la France vient "de vivre quatre ans de chaos, de désunion, de fragmentation", en raison des "orientations mondialistes accélérées" d'Emmanuel Macron.

"C'est un mandat de violence, particulièrement (...) de violence à l'égard du peuple français, et c'est la raison pour laquelle je suis convaincue que je serai élue présidente de la République", assure-t-elle.

Affirmant vouloir être "la présidente de la paix civile", Marine Le Pen a conclu son propos en ajoutant qu'il y a "beaucoup à faire pour retisser ce qu'Emmanuel Macron a consciencieusement déchiré pendant quatre ans".

Jules Pecnard Journaliste BFMTV