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Rassemblement national

Présidentielle: "Je suis prête pour la victoire", assure Marine Le Pen

Marine Le Pen participait ce week-end au congrès du MENL, le mouvement pour l'Europe des nations et des libertés, qui regroupe les partis alliés au FN, et qui se déroulait à Vienne en Autriche.

Marine Le Pen a retrouvé le temps d'un week-end ses collègues nationalistes européens. La présidente du Front national participait au congrès du MENL, le mouvement pour l'Europe des nations et des libertés, qui regroupe les partis alliés au FN. Discrète dans les médias depuis quelques semaines, la candidate à l'élection présidentielle de 2017 a accordé un entretien à BFMTV depuis Vienne en Autriche. L'occasion d'aborder des thématiques européennes mais aussi nationales.

> Le rêve d'un Brexit à la Française

Marine Le Pen voit dans le Brexit anglais un "signe fort" de la "dynamique du printemps des peuples". Interrogée par BFMTV, la présidente du Front national a livré un plaidoyer virulent à l'encontre de l'Union européenne. "Cette Europe ne fonctionne que par la menace, que par le chantage. En réalité, elle vise à violer les peuples, c’est-à-dire à imposer aux peuples des décisions, une direction dont ils ne veulent pas", scande-t-elle.

Espérant une victoire du camps qui soutient la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE et rappelant le score historique de l'extrême-droite aux dernières élections présidentielles en Autriche, Marine Le Pen croit au "grand retour des nations".

"Le sens de l’Histoire est dans le grand retour des nations. Des nations capables de protéger un peuple, d’assurer sa sécurité, de faire prospérer un peuple et de préserver son identité, son système de sécurité sociale", prône-t-elle.

Elle soumettrait ainsi une sortie française de l'UE à un référendum si elle remportait l'élection présidentielle l'an prochain. "Ça fait 11 ans que les Français n’ont pas été interrogés, détaille-t-elle. Nous sommes un peuple polytraumatisé. Nous sommes un peuple forcé, peuple esclave, qui n’a plus la liberté première."

> Marine Le Pen se voit à l'Elysée

Et si cette idée de référendum est claire dans la tête de Marine Le Pen, c'est qu'elle s'imagine déjà à la tête de la France dans un an. "Je me vois à l’Elysée, je vois une majorité de députés FN", rêve la présidente du parti. Balayant l'idée d'"un plafond de verre" qui empêcherait une victoire du Front national, elle prend une nouvelle fois exemple sur Norbert Hofer, candidat nationaliste autrichien.

Pour cela, Marine Le Pen se prépare. "Je me prépare quotidiennement pour la campagne, explique la candidate. L'intégralité de nos candidats aux Législatives seront investis au mois de septembre probablement." Et de marteler: "Nous sommes en situation de mener ce combat important et nécessaire pour le pays." Rappellant au passage qu'il n'y avait qu'une seule ligne au FN 

> Les violences dans les manifestations

"Si le gouvernement n’est pas capable d’arrêter 300 casseurs, on voit mal comment il pourrait empêcher 300.000 personnes de manifester", tacle Marine Le Pen. Opposé sur ce sujet à la députée du FN, Marion Maréchal-Le Pen, la présidente du FN s'étonne de la décision du gouvernement de vouloir interdire certaines manifestations après les dernières violences de la semaine. "Le gouvernement aujourd’hui a les capacités de maintenir l’ordre, c’est ce que nous disent les policiers, mais il n’en a pas la volonté", dénonce-t-elle, estimant que François Hollande et Manuel Valls se servent de l'état d'urgence pour faire passer la loi Travail.

"Il n’est pas loin à penser qu’on laisse ces casseurs professionnels, ces milices d’extrême-gauche, qui agissent en toute impunité depuis des mois, pour tenter d’étouffer la contestation sociale", énonce-t-elle.

> La colère de la police

Au lendemain de l'hommage de la nation à Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, les deux policiers tués à Magnanville, au cours duquel un policier a refusé de serrer la main au chef de l'Etat et du Premier ministre, Marine le Pen a dit "comprendre ce geste". "

Il est éminemment symbolique. On fait une telle violence aux policiers, on les désarme tellement moralement, on les livre à des missions qui ne cessent d’augmenter avec des moyens dérisoires, je ne suis pas étonnée de ce geste", détaille la présidente du Front national, dénonçant le "mépris du gouvernement envers les forces de l'ordre et les militaires".

J.C. avec Neila Latrous