Présidentielle 2017: les 144 engagements de Marine Le Pen
Pas de révolution, mais quelques évolutions sémantiques sur l'euro ou la peine de mort. A Lyon pour deux jours, Marine Le Pen a commencé à dévoiler ce samedi devant les militants ses 144 engagements pour la présidentielle. Les thèmes, chers au Front national, comme la sécurité, l'immigration ou encore la souveraineté y sont bien développés.
En en tête des sondages de premier tour et donnée présente mais battue au second, la candidate FN développera lors d'un meeting ce dimanche après-midi, sept grands thèmes de campagne: une France "libre", "sûre", "prospère", "juste", "fière", "puissante" et "durable".
Dans les continuités: deux référendums rapides sur "la priorité nationale" et les quatre "souverainetés", budgétaire, territoriale, monétaire et législative, à "récupérer"; la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisations; les 35 heures, négociables par branche; la fin de l'Aide médicale d'Etat, la "tolérance zéro"...
Flous et chiffrage absent
Les nouveautés programmatiques sont assez techniques, notamment des messages à l'attention des petites entreprises. Mais aucun chiffrage n'a été donné à la presse.
Le vocabulaire a été lissé: pas de "sortie de l'euro" mais "rétablissement d'une monnaie nationale" ; "prime de pouvoir d'achat" plutôt qu'une "augmentation nette de 200 euros des salaires jusqu'à 1,4 fois le SMIC"; "remplacer les dispositions de la loi Taubira".
La "perpétuité réelle" est désormais privilégiée à la peine de mort, même si Marine Le Pen, favorable à cette dernière, incite les Français à s'en "saisir" via un référendum d'initiative populaire nécessitant 500.000 électeurs.
Un programme moins clivant qu'en 2012
Des mesures symboliques sont également compilées comme le port de l'uniforme à l'école, le retrait des drapeaux européens des bâtiments publics ou encore "la promotion du roman national et le refus des repentances d'Etat". Pour autant, le programme est incontestablement moins clivant que celui proposé en 2012.
Sur sa vision de la laïcité, voici ce qu'elle proposait à la dernière présidentielle: "Les signes religieux ostentatoires seront interdits pour les agents comme pour les usagers du service public". Pour la version 2017, aucune mention n'est faite au port de signes ostentatoires (compris surtout comme désignant le port du voile).