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Rassemblement national

Pour Philippe de Villiers, Marine Le Pen a "une carrure présidentielle"

Philippe de Villiers fait un pas vers Marine Le Pen.

Philippe de Villiers fait un pas vers Marine Le Pen. - JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

Après plusieurs prises de position critiques vis-à-vis de Marine Le Pen, le président de la formation d'extrême-droite Mouvement pour la France fait volte-face.

Il assure ne plus faire de politique, avoir troqué "les électeurs contre des lecteurs". Mais Philippe de Villiers a toujours des partisans qui se demandent peut-être à qui donner leur bulletin, à quelques semaines de la présidentielle, depuis que François Fillon, vers lequel ils pouvaient se tourner, est empêtré dans les soupçons d'emploi fictif pesant sur son épouse Penelope. Pour lui, le candidat des Républicains n'est qu'"un piètre candidat en campagne". Dans un entretien au JDD, le souverainiste catholique tient en revanche des propos étonnamment positifs à l'égard de Marine Le Pen.

Il y a quelques mois, il confiait vouloir soutenir la candidature "Marion, mais pas de Marine". Philippe de Villiers partage en effet une partie de ses convictions avec l'élue frontiste du Vaucluse, plus conservatrice et plus radicale que sa tante sur les sujets de société. En octobre dernier, il estimait aussi que "les choses ne changeraient pas" avec Marine Le Pen, lui reprochant d'avoir déclaré que l'islam et la République étaient compatibles.

"Je ne suis pas une nounou"

Mais depuis, le vent a tourné. Philippe de Villiers raconte avoir trouvé la présidente du Front national "tout simplement excellente" lors de son passage dans L'Emission politique de France 2, le 9 février dernier. 

"Je pense que l'on va vers des surprises toutes aussi excellentes, poursuit-il. Elle a une carrure présidentielle. Sa main ne tremblera pas lorsqu'il faudra prendre des décisions douloureuses", a-t-il ajouté, évoquant les scrutins des 23 avril et 7 mai. 

Mais attention, cela s'arrête là. "Je ne suis pas une nounou et je ne donne pas de conseils à Marine Le Pen", se défend le créateur du Puy du Fou.

Charlie Vandekerkhove