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Rassemblement national

Pour le secrétaire FN du Var, les réfugiés sont "lâches" et "égoïstes"

Le secrétaire FN du Var dénonce la "lâcheté" des réfugiés.

Le secrétaire FN du Var dénonce la "lâcheté" des réfugiés. - Boris Horvat - AFP

Frédéric Boccaletti n'accueillera pas de réfugiés chez lui. Le secrétaire départemental FN du Var s'en est violemment pris aux migrants qui fuient la guerre, n'hésitant pas à fustiger leur "lâcheté".

Frédéric Boccaletti est en colère. A la lecture d'un dossier du quotidien Var Matin sur les réfugiés, l'élu FN du département n'a pas pu se retenir. Il s'est donc exprimé sur sa page Facebook pour dénoncer le comportement des ces hommes et de ces femmes qui se massent aux portent de l'Europe pour fuir la misère. 

"Un égoïsme exacerbé"

Dans son message, supprimé depuis de sa page Facebook, l'élu frontiste dénonce la "lâcheté" et le "mépris" des réfugiés dont Var Matin dresse le portrait. 

"Ainsi donc, Ehsanullah, indique qu'il a dû vendre sa maison et sa voiture afin de payer les passeurs. Il se dit fatigué par toute cette violence et cette folie meurtrière. Mais pour cela, il n'a pas hésité à laisser dans nos pays d'origine sa mère, ses frères et sa femme..." estime Frédéric Boccaletti. 

L'ancien directeur de campagne de Marion Maréchal-Le Pen pendant les dernières élections régionales ne s'arrête pas là, et critique l'attitude des médias, accusés d'enjoliver la situation, au profit des réfugiés. 

"Ces hommes, que beaucoup de médias présentent avec complaisance comme des victimes, voire des héros, sont animés d'un égoïsme exacerbé doublé d'une lâcheté honteuse. Qui d'autre peut quitter son pays en guerre en abandonnant parents, femmes et enfants?" 

Le douteux exemple français 

Pour justifier l'ensemble de son propos, Frédéric Boccaletti utilise l'exemple français. Selon lui, le peuple français a démontré pendant la Seconde guerre mondiale que lui n'avait pas peur de la guerre, et que "nos anciens de 39/45 ont fait le choix de combattre la haine plutôt que de fuir!" 

Frédéric Boccaletti oublie, à dessein, qu'après l'invasion de la Belgique par les troupes de l'Allemagne nazie, huit à dix millions de Français ont pris les routes de l'exode, abandonnant derrière eux tous leurs biens pour gagner le Sud. 
Surlignage effectué par un internaute au moment de réaliser la sauvegarde.
Surlignage effectué par un internaute au moment de réaliser la sauvegarde. © -
Paul Aveline