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Rassemblement national

Pour Le Pen, les propos de Mélenchon sur la police sont "une diffamation extrêmement lourde"

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon - Montage photos AFP

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon - Montage photos AFP - Stéphane de Sakutin et Clément Mahoudeau

La présidente du RN a demandé aux électeurs de sanctionner dans les urnes les mots "la police tue" du leader Insoumis.

"La police tue" a écrit Jean-Luc Mélenchon sur Twitter lundi, après qu'un équipage de policiers a fait feu sur une voiture refusant de se soumettre à un contrôle à Paris, faisant un mort. Des mots qui sont "une véritable honte", a jugé Marine Le Pen ce mardi.

"Je crois qu'il s'éloigne totalement des valeurs républicaines, la vérité c'est qu'il commet une diffamation extrêmement lourde à l'égard de la police", a commenté Marine Le Pen sur franceinfo.

"Toujours du côté des voyous"

La cheffe de file du Rassemblement national n'a pas été tendre avec son concurrent à la place de première opposition politique du pays. Au micro de la matinale, elle a ensuite dénigré la position qu'elle juge anti-police de son adversaire. "Cette globalisation qu'il croit pouvoir utiliser est une idéologie qui est systématiquement anti-police", précise-t-elle.

"Jean-Luc Mélenchon est toujours du côté des voyous, des criminels, il n'est jamais du côté des forces de l'ordre qui essaient tant bien que mal dans une situation d'ensauvagement de la société d'assurer la protection des Français", ajoute la présidente du RN.

"Ce n'est même pas à la police, mais aux électeurs de juger des propos pareils", estime pour conclure la candidate malheureuse à la présidentielle.

"Présomption de légitime défense"

Lors de cette même interview, Marine Le Pen a répété qu'elle était pour "la présomption de légitime défense" dans la police, malgré l'épisode de dimanche.

"Dans cette affaire, la présomption de légitime défense aurait permis que les deux policiers ne soient pas en garde-à-vue à l'heure où je vous parle", explique-t-elle sur franceinfo.

Pour elle, la loi actuelle qui autorise à ouvrir le feu lors d'un refus d'obtempérer - un toutes les 20 minutes selon Gérald Darmanin - est à garder en l'état et doit être complétée par cette présomption de légitime défense. "Ce n'est pas parce que quelqu'un est mort qu'il y a quelque chose de criticable dans la police", affirme-t-elle ainsi.

Hortense de Montalivet