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Rassemblement national

Philippot dénonce la place accordée aux identitaires au sein du FN

Florian Philippot le 17 septembre 2016 à Fréjus.

Florian Philippot le 17 septembre 2016 à Fréjus. - Franck PENNANT / AFP

Depuis son départ, le fondateur des Patriotes critique son ancien parti à tout-va. Ce vendredi, il dénonce notamment le retour de l'expression "Français de souche" dans les communiqués du Front national.

Tous les coups sont permis. Depuis son départ du Front national, Florian Philippot est passé de la dissidence à la critique permanente. Après avoir dénoncé l'euro-réformisme" du FN et le "revirement extraordinaire" de Marine Le Pen sur l'UE, il s'en prend à la place des identitaires au sein de la formation politique. "Indéniablement, les identitaires occupent le terrain. Et ça fait même deux ans qu'ils sont nommés un peu partout dans les fédérations", déclare le président des Patriotes dans Le Figaro ce vendredi.

"Quand je vois les communiqués de presse publiés par le FN aujourd'hui… C'est plein de fautes. J'y ai même trouvé la notion de “Français de souche”, alors qu'elle avait été formellement été bannie par Marine Le Pen", ajoute-t-il, sans nommer le communiqué en question. 

Une vieille fracture

Du temps de son appartenance au FN, la fracture était déjà nette entre sa ligne et celle incarnée notamment par Nicolas Bay. Quand elle était députée du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen a ouvert la voie à plusieurs personnalités issues du milieu identitaire (du Bloc identitaire ou de sa section jeunesse, Génération identitaire). Quelques mois après son retrait de la politique, ils sont toujours là, à l'image de Philippe Vardon, qui incarne l'ascension du mouvement au sein du parti.

Passé par le bureau directeur Bloc identitaire, le Niçois, qui en a fondé l'antenne locale dans sa ville, Nissa Rebela, a rejoint le Rassemblement Bleu Marine en 2013. Avant que son adhésion soit retoquée par le parti, fidèle à sa stratégie de dédiabolisation, qui évoque alors une carte d'adhésion reçue "par erreur". Deux ans plus tard, le voilà de retour, quand Marion Maréchal-Le Pen propose de l'intégrer à sa liste en vue des régionales en PACA. A l'issue du scrutin, il est élu conseiller régional et adhère au Front national.

Double promotion pour Philippe Vardon

Philippe Vardon a travaillé pour Nicolas Bay, le vice-président du FN, comme conseiller en communication, et s'est très vite attiré l'intérêt de Marion Maréchal-Le Pen. "Philippe Vardon, c’est un tueur en com’, il est très bien formé politiquement. "C’est leur maître à penser", celui des militants identitaires, assurait l'ancienne députée au Monde en janvier dernier, ne voyant aucun problème à travailler avec eux.

Alors que le parti est fragilisé par le départ de Florian Philippot et entame une refondation axu contours incertains, Philippe Vardon vient d'être nommé vice-président du groupe FN à la région PACA. Une promotion doublée par sa nomination au bureau départemental des Alpes-maritimes, comme responsable du bassin niçois. Dans une interview à Nice Matin le 6 octobre, il n'exclut pas d'être tête de liste aux prochaines municipales. 

Charlie Vandekerkhove