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Rassemblement national

Parlement européen: vingt assistants du FN soupçonnés de fraude

En tout, 20 assistants parlementaires des 24 eurodéputés Front national sont visés par une procédure judiciaire au Parlement européen.

En tout, 20 assistants parlementaires des 24 eurodéputés Front national sont visés par une procédure judiciaire au Parlement européen. - Frédérick Florin - AFP

Selon Le Monde, vingt assistants parlementaires des 24 eurodéputés du Front national sont soupçonnés de ne jamais venir travailler à Bruxelles ou à Strasbourg, alors qu'ils sont rémunérés par l'Union européenne. Le préjudice, s'il est confirmé, pourrait avoisiner les 7,5 millions d'euros. Explications.

Le préjudice évoqué pour cette nouvelle affaire compromettante pour le Front national avoisinerait les 7,5 millions d'euros. Les instances du Parlement européen, menées par leur président Martin Schulz, ont saisi ce lundi 9 mars l'Office européen de lutte anti-fraude (Olaf), révèle le journal Le Monde, au sujet de 20 assistants parlementaires employés pour le compte des 24 eurodéputés du FN qui siègent à Strasbourg et à Bruxelles. Des assistants soupçonnés de ne jamais travailler sur le front européen.

Problème: ils sont rémunérés pour. L'un d'eux, affirme même le quotidien, toucherait de la communauté 10.535 euros par mois. En tout, le préjudice pourrait dépasser les 7,5 millions d'euros.

Des postes stratégiques au sein de l'organigramme du FN

"Ces vingt assistants parlementaires ne travailleraient peut-être pas pour les députés européens si l'on se réfère à leur profil sur le site du Front national et à l'organigramme publié par le parti", a expliqué à l'agence de presse Reuters Marjory Van den Broeke, responsable de la communication avec les médias du Parlement européen.

Officiellement, précise Le Monde, les assistants en question occupent des postes clés au sein du Front national, comme "conseillers spéciaux de Marine Le Pen".

Toujours selon Marjory Van den Broeke, la saisie de l'Olaf est une "obligation" prévue dans le règlement dès qu'il existe d'importants soupçons étayés de fraude portant sur un ou des fonctionnaires européens. A ce titre, la ministre française de la Justice, Christiane Taubira, a été contactée directement par l'Allemand Martin Schulz pour être prévenue de la mise en place de cette procédure judiciaire. Ce qui pourrait, croit savoir Le Monde, inciter le parquet national financier à se pencher sur la question, les pratiques soupçonnées ici pouvant être rapportées à un financement illicite du Front national.

Le FN annonce vouloir porter plainte

Face à ces nouvelles accusations, une enquête judiciaire étant déjà ouverte à Paris contre le Front national pour blanchiment en bande organisée, Marine Le Pen n'a pas tardé à réagir, par le biais de Twitter. La présidente du FN s'en prend directement au Premier ministre Manuel Valls, qu'elle soupçonné d'avoir "fait appel à ses amis socialistes" pour s'en prendre à son parti. 

"Une plainte sera déposée contre lui (Martin Schulz, ndlr) pour dénonciation calomnieuse", a précisé la présidente du Front national.

Jé. M.