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Rassemblement national

Marion Maréchal-Le Pen: "La France n'est pas une terre d'islam"

La tête de liste FN aux régionales en Paca, Marion Maréchal-Le Pen.

La tête de liste FN aux régionales en Paca, Marion Maréchal-Le Pen. - AFP

Marion Maréchal-Le Pen répond ce dimanche à la polémique suscitée la veille par un entretien accordé au quotidien d'extrême droite Présent, dans lequel elle avance que les musulmans "ne peuvent avoir exactement le même rang que la religion catholique" en France. Et dénonce une "interprétation totalement erronée" de ses propos.

"Il y a eu une interprétation totalement erronée de mes propos". Interrogée sur la polémique suscitée par un entretien accordé, la veille, au quotidien d'extrême droite Présent, dans lequel Marion Maréchal-Le Pen avance que les musulmans "ne peuvent avoir exactement le même rang que la religion catholique" en France, la députée du Vaucluse botte en touche. "Vous prenez une phrase tronquée", évacue-t-elle sur RTL. "Ce n'est pas du tout une question de hiérarchie entre les gens".

"La seule chose que j'ai dite, c'est que s'il y a bien sûr des Français de confession musulmane, la France n'est pas une terre d'islam", développe la tête de liste FN aux régionales en Paca, invitée du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI ce dimanche. "Par conséquent, qu'il était normal que nous exigions qu'ils se plient à un mode de vie, à des valeurs, façonnés, entre autre, par des siècles de chrétienté".

"Revendications communautaires liées à l'islam"

Pour Marion Maréchal-Le Pen, il est donc "normal, vu que la culture dominante est imprégnée de catholicisme, que la place de cette religion sur la voie publique soit plus importante", insiste-t-elle. "De ce fait, les traditions populaires françaises - les crèches, les processions, les jours fériés - ont le droit d'exister sur la voie publique", ajoute-t-elle.

A titre d'exemple, Marion Maréchal-Le Pen se dit "choquée, gênée aujourd'hui que des gens qui ont la nationalité française portent des djellabas, portent le voile intégral". "C'est irrespectueux". Avant de conclure: "comme nous ne sommes pas une terre d'islam, un certain nombre de revendications communautaires liées à l'islam n'ont pas le même droit de cité, c'est tout".

"Des boucs émissaires", dénonce Estrosi

"Ce qui me choque c'est l'attitude de Madame Le Pen qui veut faire des musulmans les boucs émissaires de ce que nous subissons aujourd'hui", répond Christian Estrosi, tête de liste Les Républicains aux régionales en Paca, interrogé après sa rivale frontiste. "Je ne peux pas accepter que l'on considère qu'un citoyen français musulman serait un citoyen de second rang par rapport à un citoyen d'une autre confession", dénonce-t-il.

"Je vois aujourd'hui ceux qui se reconnaissent de nouveau dans le drapeau tricolore. Moi le fils d'immigrés italiens, j'ai été éduqué dans cette culture", insiste-t-il. "Lorsque je vois comment le FN traite un certain nombre de patriotes français musulmans: Mourad Boudjellal qui, dans ma région, a permis à un club de rugby d'apporter des titres européens à notre pays. Abdellatif Kechiche, qui est un enfant d'un des quartiers de ma ville, qui a rapporté une Palme d'or à mon pays. Et tant d'autres encore", avance-t-il." Je ne peux pas l'accepter ", répète-t-il.

C. P.