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Rassemblement national

Marine Le Pen s'invite à la fête "Bleu blanc rouge" de Marion Maréchal-Le Pen

Marine Le Pen organisait samedi une fête "Bleu blanc rouge" au Pontet (Vaucluse).

Marine Le Pen organisait samedi une fête "Bleu blanc rouge" au Pontet (Vaucluse). - Boris Horvat - AFP

Pas vraiment attendue, Marine Le Pen s'est rendue à la fête organisée par sa nièce dans le Vaucluse, pour la soutenir selon certains, pour réaffirmer son autorité dans le parti, selon d'autres.

Officiellement, tout va pour le mieux dans la famille Le Pen. Mais cela n'empêche pas ses membres de se faire des petites surprises. Quelques jours après avoir appelé Marion Maréchal-Le Pen à jouer "plus collectif" dans une interview à l'hebdomadaire Valeurs Actuelles, Marine Le Pen s'est invitée samedi à la fête organisée par celle-ci dans le Vaucluse. Une présence dont elle n'avait informé sa nièce que le matin même, selon plusieurs sources "marionistes". 

Marion Maréchal-Le Pen organisait à l'hippodrome du Pontet, dans le Vaucluse, une fête "Bleu blanc rouge Grand Sud" (BBR Grand Sud), sur le modèle des rencontres entre sympathisants et membres du Front national organisées jusqu'au milieu des années 2000 sous la houlette de Jean-Marie Le Pen.

Photos de famille et remerciements mutuels

"J'étais en week-end à Perpignan (ndlr: elle y possède une maison), j'ai embarqué dans la voiture de mon Jules", son compagnon Louis Aliot, vice-président du FN, a expliqué Marine Le Pen à son arrivée vers midi. Alors que certains imaginent régulièrement un conflit s'épanouir un jour entre les deux Le Pen, "Marion" a posé longuement en photo avec "Marine" avant de la remercier pour sa présence dans son discours de l'après-midi.

"Vivement 2017", a simplement dit à la tribune Marine Le Pen, appelée à s'exprimer par plusieurs centaines de frontistes en clôture des discours. "Tout le monde se pose la question" de savoir si c'est un soutien à sa nièce ou la manière de Marine Le Pen de "montrer qu'elle est la patronne", a résumé un conseiller régional FN Paca, soutien de la jeune députée du Vaucluse.

Mais celle-ci en conférence de presse a ensuite balayé les "mauvaises langues", rejetant l'idée que sa tante essaie de lui "voler la vedette", alors que "l'état d'esprit" du jour "c'était vivement 2017". Côte à côte au déjeuner, les deux femmes Le Pen, mais aussi le père de Marion Maréchal-Le Pen, Samuel Maréchal, haut dirigeant FN dans les années 1990 qui conseille désormais sa fille, et Louis Aliot.

"De fille aînée de l'Eglise à petite-nièce de l'islamisme"

S'exprimant vers midi, le sénateur-maire FN du 7e secteur de Marseille, Stéphane Ravier, s'en est lui pris au "général félon, le général de Gaulle", après avoir salué les Français pieds-noirs, alors que certains frontistes comme Florian Philippot se disent gaullistes et rendent hommage régulièrement au premier président de la Ve République.

Dans son discours d'une trentaine de minutes, axé sur les questions identitaires et sécuritaires, Marion Maréchal-Le Pen s'est dite "attristée voire horrifiée à la constatation que la France est passée aujourd'hui de fille aînée de l'Eglise à petite-nièce de l'islamisme".

"Si nous pouvons aimer et admirer des cultures étrangères à l'étranger, seules la culture française et ses composantes locales ont droit de cité en France!", a martelé aussi la benjamine du Palais Bourbon. Elle a aussi estimé que la France était "porteuse d'un terrorisme made in Syndicat de la magistrature", s'inquiétant d'un "laxisme judiciaire".

H. M. avec AFP