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Rassemblement national

Marine Le Pen: les migrants sont "pour la plupart des réfugiés économiques"

Invitée du 20h de TF1, Marine Le Pen s'exprimait pour la première fois depuis l'exclusion de son père du Front national. La présidente du FN a abordé plusieurs sujets d'actualité et fustigé la crise des migrants et les dissensions du PS autour des 35 heures.

La présidente du Front national a fait sa rentrée politique sur TF1. Marine Le Pen qui ne s'était pas exprimée sur l'exclusion de son père par le bureau politique du parti, a de nouveau justifié cette décision en raison des "provocations à répétition" de Jean-Marie Le Pen. Confortée par l'approbation des militants, qui ont approuvé à 94% la suppression du poste de président d'honneur, Marine Le Pen est revenue sur plusieurs sujets d'actualité.

La crise des migrants causée par le "laxisme" de l'Europe

Thème brûlant de l'été, la crise des migrants qui touche toute l'Europe. Pour Marine Le Pen, il s'agit d'une "submersion migratoire". Alors que chaque jour des milliers de migrants tentent de rejoindre l'Europe par la terre ou par la mer, la présidente du FN dénonce le "laxisme" des dirigeants européens.

"On essaye de nous faire croire qu'ils (les migrants, ndrl) sont tous des réfugiés politiques. Pour la plupart ce sont des réfugiés économiques", affirme l'eurodéputée. Elle affirme que seuls 1% des réfugiés dont l'asile politique a été refusé sont renvoyés dans leur pays. "On envoie le signal qu'ils peuvent tenter cette traversée au péril de leur vie", déplore Marine Le Pen. 

Les 35 heures, "une erreur économique"

Interrogée sur les propos d'Emmanuel Macron sur le temps de travail, Marine Le Pen estime que les 35 heures ont été "une erreur économique". Mais la présidente du Front national critique la vision du temps de travail d'Emmanuel Macron. "Monsieur Macron est pour le retour aux 39 heures payées 35 et je pense que ce serait une injustice vis-à-vos des salariés dont le salaire a été gelé".

Marine Le Pen estime également que les entreprises touchées par la crise ne supporteraient pas un retour aux 39 heures. "La raison veut qu'on laisse la négociation par branche pour permettre aux entreprises qui le peuvent de pouvoir revenir aux 39 heures", plaide Marine Le Pen qui regrette que ce sujet "évacue le thème du chômage".

C. B