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Rassemblement national

Marine Le Pen accuse François Fillon de "parjure aux yeux de ses électeurs"

Marine Le Pen et Pierre Bacqué, maire du Vaudoué, le 3 mars 2017.

Marine Le Pen et Pierre Bacqué, maire du Vaudoué, le 3 mars 2017. - Joël Saget/AFP

Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a affirmé vendredi que les dirigeants des Républicains étaient "en train de jeter le vote des électeurs à la poubelle" pour remplacer François Fillon, en grande difficulté après les révélations sur les emplois présumés fictifs de sa famille.

En déplacement au Vaudoué, dans le sud de la Seine-et-Marne, Marine Le Pen a condamné l'attitude des dirigeants de l'UMP qui, selon elle, "sont en train de jeter le vote des électeurs à la poubelle pour trouver un autre candidat" que celui désigné en novembre à la primaire de la droite. "Ils l'avaient déjà fait en 2005", a-t-elle ajouté, faisant référence au référendum sur le projet de Constitution européenne.

"Bien mal acquis ne profite jamais (...). François Fillon s'est retrouvé emmêlé dans sa promesse" faite fin janvier de ne plus être candidat s'il est mis en examen dans l'affaire qui déstabilise sa campagne, a-t-elle dit. Le candidat de la droite a annoncé mercredi sa convocation le 15 mars en vue d'une éventuelle mise en examen, mais il a affirmé qu'il serait tout de même candidat. Une décision que Marine Le Pen qualifie de "parjure aux yeux de ses électeurs". "Tout ça est profondément malsain, ça révèle l'absence de cohérence et de solidité aux yeux des électeurs", a-t-elle affirmé.

Le maire, ancien LR, va parrainer Marine Le Pen

Au Vaudoué, Marine Le Pen était en compagnie du maire de la ville, ex-Les Républicains, qui a décidé de lui accorder son soutien. Ils "ne se reconnaissent pas dans le fonctionnement de l'UMP, ni parfois même dans les idées politiques", estime-t-elle. Pierre Bacqué a décidé d'accorder à la présidente du Front national son parrainage pour l'élection présidentielle. "J'étais fatigué d'avaler des couleuvres, malheureux de voir mon parti (...) abandonner certaines batailles", a-t-il expliqué. Il estime par ailleurs que François Fillon "n'est pas très très blanc" et qualifie aussi de "parjure" le maintien de sa candidature.

Devant une centaine de personnes réunies dans la mairie, Marine Le Pen a salué "ces petites communes qui, comme l'ensemble des Français, sont les murs porteurs de la maison France". Elle a insisté sur la "révolution de la proximité" qu'elle promeut, "proximité économique et démocratique", "démocratie du contrôle". 

Me. R. avec AFP