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Loi sur le séparatisme: pour Jordan Bardella, "il y a beaucoup d'articles qui vont dans le bon sens"

Jordan Bardella, invité de BFMTV vendredi 12 février 2021

Jordan Bardella, invité de BFMTV vendredi 12 février 2021 - BFMTV

Invité ce vendredi matin de BFMTV-RMC, le vice-président du Rassemblemant national annonce que son parti votera le texte du projet de loi contre le séparatisme à condition que le gouvernement change son fusil d'épaule concernant l'instruction à domicile.

C'est un texte qui va dans le bon sens, mais pas assez loin. C'est de cette manière que Jordan Bardella, invité ce vendredi matin de BFMTV et RMC, juge le projet de loi contre le "séparatisme", dont l'examen à l'Assemblée nationale doit s'achever ces prochains jours. "Il y a beaucoup d'articles qui vont dans le bon sens, ces articles nous les avons votés", déclare le vice-président du Rassemblement national, avant d'évoquer la dernière étape: "Nous avons indiqué que nous voterons ce texte global, le vote général sur le projet de loi, à la condition que soient revues les restrictions qui sont aujourd'hui inscrites dans ce texte et qui visent à restreindre considérablement la possibilité d'enseigner à domicile."

"Au lieu de lutter contre l'idéologie islamiste, il [le projet de loi, NDLR] met toutes les religions dans le même sac et il vise à restreindre un certains nombres de libertés individuelles comme la liberté qu'ont beaucoup de parents d'enseigner chez eux."

Après avoir enflammé les débats à l'Assemblée nationale, cet encadrement plus strict de l'instruction en famille, dénoncé bien au-delà du RN, devrait finalement se faire progressivement, le gouvernement ayant déposé un amendement, voté jeudi soir, pour proposer une période de transition jusqu'en 2024. Un délai qui a visiblement échappé à Jordan Bardella. Une mesure qui n'est toutefois pas de nature à changer son point de vue:

"Ce texte, il vise à restreindre les libertés pour ces 50.000 enfants qui reçoivent l'éducation à la maison, ça ne change rien sur le principe, si ce n'est pas le cas aujourd'hui, ce sera le cas dans trois ans." Et l'eurodéputé de poursuivre: "Les 50.000 enfants qui aujourd'hui reçoivent l'enseignement à la maison ne sont pas 50.000 enfants d'islamistes ou de jihadistes."

"Ce texte ne s'attaque pas à cette idéologie qui nous a déclaré la guerre"

S'il répète accorder des bons points au texte législatif, le bras-droit de Marine Le Pen estime qu'il ne va pas assez loin: "Ces mesures sont complètement dérisoires, d'une manière générale ce texte ne s'attaque pas à cette idéologie qui nous a déclaré la guerre... Les islamistes ne veulent pas se séparer de la République, ils veulent s'en emparer", martèle notre invité.

S'appuyant sur les déclarations du professeur de philosophie Didier Lemaire de Trappes, placé sous protection policière après avoir signé une lettre ouverte sur l'assassinat de Samuel Paty, Jordan Bardella affirme que "ce sont constituées aujourd'hui dans notre pays de petites Républiques islamistes un peu partout dans nos banlieues, un peu partout dans les quartiers". Il ajoute:

"Je ne comprends pas que le gouvernement se refuse de nommer l'idéologie, se refuse de nommer le mal."

Pour le jeune eurodéputé, qui était tête de liste du Rassemblement national lors des élections européennes de 2019, l'école doit désormais retrouver le "rôle" qui était le sien". Soit, à ses yeux, "celui de transmettre l'amour de la France, celui de transmettre le patriotisme, de transmettre les valeurs".

https://twitter.com/jmaccaud Jérémy Maccaud Chef d'édition BFMTV