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Rassemblement national

"Lobbies sionistes": Philippot dérangé par les propos de Poisson

Florian Philippot, le 25 juin 2016.

Florian Philippot, le 25 juin 2016. - Geoffroy Van Der Hasselt - AFP

Le vice-président du FN s'est dit "dérangé" par l'expression "lobbies sionistes" employée par le candidat à la primaire LR, Frédéric Poisson.

Le vice-président du Front national Florian Philippot a assuré ce samedi "ne rien partager" avec le candidat à la primaire de la droite Jean-Frédéric Poisson, qui a évoqué des "lobbies sionistes" aux Etats-Unis. "Il y a une épidémie de complotisme dans la vie politique française", a déclaré Florian Philippot, interrogé sur France Info, se disant dérangé par les propos de Frédéric Poisson.

"Je ne partage rien avec Frédéric Poisson, donc c'est l'affaire de la primaire, c'est leur problème", a-t-il ajouté.

Dans un entretien à Nice-Matin mercredi, Frédéric Poisson, candidat à la primaire de la droite, a affirmé que "la proximité de (la candidate à la présidence américaine Hillary) Clinton avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l'Europe et la France".

"Quel besoin de parler des sionistes"

Sur le fond, qu'Hillary Clinton "soit proche de Wall Street c'est une évidence. Quel besoin de rajouter, de parler des sionistes, ou alors il faut qu'il explique ce qu'il sous-entend derrière", a réagi Florian Philippot. Sur la forme, il a dit que "oui", l'expression "lobbies sionistes" le dérangeait: "si elle ne me gênait pas, je l'utiliserais", a-t-il précisé.

Plus généralement, Florian Philippot a exposé les divergences entre le président du parti chrétien-démocrate et le FN: "Frédéric Poisson, il est pour le burkini, il est anti-laïcité, je n'ai rien à voir avec ça. Il est européiste, moi je suis patriote, je veux retrouver la souveraineté nationale".

La semaine dernière, Frédéric Poisson avait estimé pour sa part que "le FN, qui siège dans toutes nos instances démocratiques, doit donc être considéré comme un parti comme les autres". "Il faut en finir avec ce 'cordon sanitaire' qui n'a ni sens ni raison d'être", avait-il ajouté.
A.S. avec AFP