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Rassemblement national

Le Pen sur BFMTV: "nous ne sommes pas un mouvement d'extrême droite"

Marine Le Pen sur BFMTV, le 3 octobre.

Marine Le Pen sur BFMTV, le 3 octobre. - -

Invitée de Ruth Elkrief jeudi soir, la présidente du Front national a réaffirmé sa volonté de distinguer son mouvement de l'extrême droite, "amalgame" utilisé, selon elle, pour dénigrer son parti.

"Extrême droite" est pour Marine Le Pen "un terme péjoratif", la présidente du Front national l'a réaffirmé sur BFMTV jeudi soir. Et Marine Le Pen compte bien se tourner "vers les tribunaux pour faire admettre que ce terme n'est pas du tout comme on nous l'explique, uniquement un positionnement sur l'échiquier politique".

Il est utilisé, selon elle pour "dénigrer le Front national", et relève de "l'amalgame avec des comportements ou d'autres mouvements qui sont éminemment criticables".

"Guerre sémantique"

"Nous ne sommes pas un mouvement d'extrême droite" a martelé Marine Le Pen, "je demande juste que les médias qui sont soumis à une obligation d'impartialité, cessent d'utiliser un terme qui est aujourd'hui utilisé comme une injure".

Marine Le Pen dénonce ainsi une "guerre sémantique contre le Front national et contre les millions d'électeurs du Front national". "Traiter le Front national d'extrême droite, c'est aller à l'encontre de la justice et de la vérité".

"Au Front national, personne n'a eu la francisque"

Interrogée par Ruth Elkrief sur les origines du Front national, le groupe néofasciste Ordre nouveau, avec d'anciens poujadistes et des pétainistes, Marine Le Pen a préféré attaquer: "au Front national, personne n'a eu la francisque, la plus haute distinction du régime de Vichy, seul Mitterrand l'a eue".

Concernant les partis "frères" du Front national en Europe, comme celui du député néerlandais Geert Wilders (jugé en 2010 pour incitation à la haine raciale), le vlaams belang en Belgique (condamné pour racisme en 2004) ou le FPO en Autriche, Marine Le Pen, réfute également l'appellation d'extrême droite, lui préférant celle de "mouvement populiste" ou de "national populiste". "Le FPO n'est pas un mouvement d'extrême droite", a assuré Marine Le Pen.

"Il faut clairement mettre en place une politique dissuasive d'immigration"

Invitée à réagir sur le naufrage de Lampedusa jeudi, Marine Le Pen a déclaré: "ceux qui par leur politique, incitent ces hommes et ces femmes à tenter cette folle aventure portent une forme de responsabilité morale dans cette tragédie".

"Il faut clairement mettre en place une politique dissuasive d'immigration", a-t-elle ajouté. "Il faut clairement leur dire que nous ne pouvons plus rien leur offrir en Europe, que ce n'est pas la peine qu'ils viennent".

Marine Le Pen, qui s'est rendue en mars 2011 sur l'île de Lampedusa affirme: "La France est le pays le plus attractif de l'union européenne lorsque l'on est un clandestin. Et c'est une incitation à prendre des risques inouïs, des risques qui terminent en tragédie".

Magali Rangin