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Rassemblement national

Le Pen accuse une organisation juive d'avoir empêché les alliances droite-FN

Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen

Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen - -

Selon le président d'honneur du Front national, "B'nai B'rith" aurait "imposé" à la droite un pacte de non-alliance avec l'extrême-droite.

Le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, suggère que "c'est le B'nai B'rith", une organisation juive, "qui aurait imposé" un "pacte" au sein de la droite pour ne jamais s'allier au FN, dans un entretien à paraître mercredi dans Minute.

"Les chefs de la droite molle ont, je crois, signé un pacte dans lequel ils s'engageaient à ne jamais s'unir avec le Front national. Il se dit que c'est le B'nai B'rith, une sorte de franc-maçonnerie juive, qui aurait imposé cette clause", avance l'ancien patron du parti d'extrême droite, dans cet entretien accordé à l'occasion des 40 ans du Front national.

"D'ailleurs, je crois que certains représentants de l'ancien RPR se sont vantés de ce pacte qu'aurait notamment signé l'abominable Chirac", ajoute-t-il.

"Ça n'a pas été démenti"

Jean-Marie Le Pen avait déjà tenu de tels propos en 1997, dans un livre des journalistes Nicolas Domenach et Maurice Szafran sur Jacques Chirac ("Le roman d'un président", Plon). Il affirmait alors : "Chirac et le RPR ont pris un engagement devant le B'nai B'rith et d'autres organisations étrangères : pas d'alliance, jamais, avec le Front national. Même si on a besoin de lui pour former la majorité".

Présent dans le monde entier, le B'nai B'rith est l'une des plus anciennes organisations représentant la communauté juive. En France, il réunit plus de 60 "loges".

Interrogé par l'AFP, Jean-Marie Le Pen, 84 ans, a affirmé que ces propos ne sont "pas un scoop", en ajoutant : "je n'ai pas assisté à la rencontre, je n'ai pas été témoin" mais "c'est ce qui s'est dit".

"C'est quand même une explication plausible. Ca fait vingt ans que je somme le RPR et l'UMP de dire pourquoi ils sont contre le Front national, ils n'ont jamais répondu [...] En tout cas, ça n'a pas été démenti", a-t-il ajouté.

Jean-Marie Le Pen avait déclenché un gigantesque tollé en 1987 en affirmant que les chambres à gaz étaient "un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale", des propos qu'il a réitérés et qui lui ont valu des condamnations en justice.