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Rassemblement national

Joly poursuivie par Le Pen : vers une relaxe de l'écologiste

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La candidate EELV à la présidentielle Eva Joly assume ses propos de "détournement de succession" tenus à l’encontre de sa rivale Marine Le Pen, il y a une semaine. Le parquet recommande la relaxe pour la candidate des verts.

En arrivant au tribunal correctionnel de Paris, la candidate écologiste s'est étonnée que Marine Le Pen l'ait citée en diffamation, alors qu'elle-même se montrait souvent "très violente" dans ses propos.

"Je m'étonne que Marine Le Pen qui ne s'exprime pas avec des roses et qui est souvent très violente (...), a estimé utile d'instrumentaliser, d'utiliser la justice", a déclaré la candidate EELV, derrière ses indéfectibles lunettes vertes. Pour elle, le débat doit avoir "lieu dans l'espace public" et non dans un prétoire.

Il y a une semaine, avant de se rendre à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), ville symbole de la percée de Marine Le Pen dans le Nord-Pas-de-Calais, Eva Joly avait donc déclaré sur BFMTV que son adversaire du Front national était "l'héritière de son père milliardaire par un détournement de succession".

Il s'agit d'une allusion à l'héritage important que Jean-Marie Le Pen avait reçu dans les années 1970 d'un de ses amis, Hubert Lambert, et qui avait donné lieu à un début de conflit avec la famille du défunt, avant un règlement à l'amiable. La propriété de Montretout, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), où réside Marine Le Pen aujourd'hui, faisait partie de cet héritage.

La candidate du FN à l'Elysée réclame 20.000 euros de dommages et intérêts à Eva Joly pour diffamation.

En vertu de la loi du 29 juillet 1881, les délais dans lesquels un procès a lieu sont plus réduits "en cas de diffamation ou d'injure pendant la période électorale contre un candidat". La décision sera rendue dans la journée ou dans les jours prochains. Un appel, le cas échéant, serait plaidé avant dimanche, premier tour de la présidentielle.